Il y a quelques heures, la Russie a lancé plusieurs opérations militaires visant à envahir l’Ukraine. Sur place, les événements dramatiques et tragiques ont frappé et vont continuer de frapper le peuple ukrainien. Face à cela, la communauté internationale, dont l’Europe, a décidé la mise en place d’un train de mesures visant à sanctionner durement la Russie. En représailles à ces mesures, nul doute que la Russie va riposter économiquement.
Or, la Russie est le plus gros exportateur de gaz naturel au monde et le 2e producteur mondial de pétrole (derrière les États-Unis).
Alors à quoi faut-il s’attendre ?
Le pétrole à 100 dollars le baril !
Le baril de pétrole brut vient de battre un record et a atteint 105 $/baril il y a quelques heures, soit sont plus haut niveau depuis 8 ans. Les prix de l’essence à la pompe amorcent donc une augmentation qui devrait se poursuivre dans les jours et les semaines à venir. Certains spécialistes prédisent même que le prix du baril pourrait atteindre très rapidement 140 $ voire 150 $. Dans de telles conditions, tous les carburants essence ou diesel seront très prochainement à plus de 2€/litre à la pompe.
Ceux qui ont fait le choix de rouler au GPL ne seront pas épargnés par cette hausse car Gazprom, une entreprise russe, va très certainement continuer d’augmenter ses tarifs pour l’Europe en réponse aux sanctions qui viennent d’être annoncées contre la Russie. Gazprom avait déjà rehaussé ses tarifs dès le 16 février quand les tensions internationales se sont intensifiés.
Renault risque gros !
Renault, vous connaissez. Mais Avtovaz, ça vous parle ? Pourtant Avtovaz n’est ni plus ni moins que le propriétaire de Lada. Ceci fait qu’aujourd’hui, la Russie est le 2e plus gros marché dans le monde pour le constructeur au losange, après la France et devant l’Allemagne.
En 2021, Renault a écoulé plus de 480 000 véhicules en Russie, soit 18% de ses volumes mondiaux. Et grâce à la marque Lada, Renault est même le premier constructeur automobile en Russie.
Le 18 février 2022, Luca de Meo, directeur général du groupe Renault, s’était montré rassurant à propos de ce qui n’était alors qu’une crise et pas encore une guerre. Il a précisé que l’activité Avtovaz vend à 90% sur le marché russe et seulement à 10% dans les autres pays.
Une augmentation des tarifs catalogues des véhicules Renault, Dacia ou Nissan ne serait donc pas à craindre.
Mais ça n’a pas empêché le titre côté au CAC40 de chuté de 10% le 24 février 2022.
Les répercussions économiques de cette guerre sur les automobilistes ne sont donc pas anodines et ne font que commencer.