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Nouvelle Lexus ES – peut-elle faire mieux que les allemandes ?

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Lexus ES 300h ©Autoday

Quelques semaines après sa présentation au salon de Shanghai 2021, il était temps de prendre le volant de la nouvelle Lexus ES. La nouvelle berline routière de la marque premium japonaise, filiale du groupe Toyota, semble bien armée pour bousculer ses rivales prémiums particulièrement les allemandes. Mais est-ce suffisant ?

Design

Extérieurement, la nouvelle Lexus ES évolue peu. Si vous aviez aimé les lignes des précédentes générations, et avant cela les la silhouette de la Lexus GS, il ne fait aucun doute que vous aimerez la nouvelle Lexus ES. Les plus fins connaisseurs remarqueront que la calandre a évolué en adoptant un nombre réduit de barres verticales ce qui donne une face à la fois plus imposantes mais plus élégantes. La signature lumineuse a également évolué en douceur avec à l’arrière des nouvelles optiques. A l’avant, les feux diurnes sont toujours en forme de flèche, mais ils prennent place immédiatement sous le bloc optique. Et puis un becquet fait son apparition au niveau du coffre. Ni ridicule, ni gigantesque, il s’intègre parfaitement et apporte juste ce qu’il faut de dynamisme a la silhouette très élancée de la Lexus ES. Et c’est à peu près tout concernant les nouveautés.

Bien-sûr, on retrouve cette silhouette « fastback » avec une ligne de toit qui plonge vers le coffre. Ce qui accentue la longueur du véhicule (4,98 m) et qui met en exergue l’empattement généreux (2,87 m). Les proportions sont vraiment très bonnes car elles traduisent à la fois un peu de dynamisme et beaucoup d’élégance.

Enfin, comment ne pas dire un mot sur le petit détail esthétique de notre version d’essai et qui est juste canon ! Les rétroviseurs caméras. Une option à 2000€ choisi par 1 client sur 3. On commence à en voir de plus en plus mais d’avoir ces petites lames latérales à la place des gros cabochons qui abritent les miroirs c’est quand même carrément classe !

Ambiance à bord & infodivertissement

Lorsqu’on s’appelle Lexus et que l’on a construit son image autour du concept « Omotenashi » il y a une obligation de résultat concernant le traitement des occupants du véhicule. Pour rappel, « Omotenashi » est un concept japonais consistant à anticiper les besoins des autres avant même qu’ils ne surviennent. Il élève l’hospitalité au rang d’art, comme dans la célèbre cérémonie du thé, où chaque invité est traité avec attention et respect.

Lexus est bel et bien au rendez-vous en proposant un excellent traitement du conducteur et de tous les passagers, y compris arrières. Dans notre version d’essai, le choix des matériaux est excellent et aucun plastique dur n’est venu casser l’impression de qualité qui se dégage de l’habitacle. Le cuir surpiqué, les inserts de bois, les ajustements : tout est vraiment très bien fini et il faut vraiment se montrer pointilleux pour trouver un défaut. Ah si, j’en ai peut-être un : les sièges ne sont pas massant … Mais pour le reste, en termes de qualité d’assemblage, de confort et d’insonorisation, la Lexus ES est irréprochable.

Les passagers arrière disposent d’un bloc de commande complet sur l’accoudoir central leur permettant de régler le volume de la radio, la climatisation, le chauffage ou la ventilation des fauteuils, l’inclinaison des sièges, mais aussi de déployer un pare-soleil au niveau. A l’avant, le conducteur dispose lui aussi d’un confort remarquable avec en plus un soutien réglable au niveau des mollets idéal pour avaler des kilomètres en étant parfaitement préserver.

Petit coup d’œil dans le coffre : les 454 litres de volume de chargement sont juste dans la moyenne.

Concernant l’infodivertissement, rien ne manque. L’écran central n’est pas tactile mais ce pilote via un pad situé à droite de levier de vitesse. Personnellement, j’ai horreur des écrans tactiles car j’ai horreur des traces de doigts. Mais chacun jugera de la praticité de ce point. En revanche, on peut regretter le placement du pad car certaines touches sont occultées par le levier de vitesse. Ou alors, Lexus aurait pu opter pour une commande de boite auto minimaliste à la manière du Cupra Formentor par exemple.

Enfin, le système audio Mark Levinson PurePlay à 17 haut-parleurs se montre plus que plaisant. Très neutre en réglage de base, il profite de l’excellent niveau d’insonorisation de la Lexus ES pour diffuser un son très agréable même à bas volume.

Confort, équipement, qualité de la finition et des assemblage et excellente insonorisation :  se hisse sans problème au niveau d’une BMW Serie 5 ou d’une Mercedes Classe E.

Lexus ES 300h ©Autoday

Conduite & motorisation

La Lexus ES 300h est propulsée (ou plutôt tractée, car seule les roues avant son motrices) par :

  • un moteur thermique essence 4 cylindres de 2,5 l qui développe 178 ch pour 221 Nm de couple
  • et un moteur électrique de 120 ch et 202 Nm de couple.

La puissance cumulée est de 218 ch. En revanche, les 2150 kg de la belle n’en font pas un pur-sang pour autant et il faudra 8,9 secondes pour passer de 0 à 100 km/h.

Cependant, la nouvelle Lexus ES 300h n’est pas dénuée de dynamisme. Grâce notamment à une toute nouvelle plate-forme, une nouvelle suspension, un nouveau système de direction et une nouvelle transmission. La nouvelle Lexus ES 300h n’arrive pas au niveau d’une BMW Serie 5, une référence en matière de dynamisme et de comportement routier. Mais elle se montre étonnamment stable en courbe et très bien suspendue. En revanche, la direction manque un peu précision, même en mode « Sport ». Mais globalement la conduite se montre vraiment très agréable. Le niveau de confort et l’excellente insonorisation (grâce aux jantes 18 pouces de notre modèle d’essai qui réduisent les bruits de roulement) en font une routière très aboutie qui invite à avaler les kilomètres sans fatigue. La conduite semi-autonome de niveau 2 qui fonctionne très bien participe largement cela. Ainsi que l’affichage tête haute très bien pensé qui fait apparaître des infos supplémentaires si besoin (radio au changement de station, source audio, navigation, …). Il faut vraiment avoir une bonne raison de quitter la route des yeux.

Concernant les rétroviseurs digitaux, personnellement, l’adaptation a été immédiate. Les écrans se trouvent dans l’alignement des « rétro-caméras », si bien que lorsque l’on tourne la tête comme si l’on voulait regarder dans des rétros « normaux » votre regard se pose naturellement sur l’écran. La seule chose qui change c’est le scintillement des feux à LED des véhicules qui vous suivent, mais cela n’est en rien perturbant ou gênant.

Côté consommation, encore une très belle surprise : au cours des 800 km de notre essai nous avons relevé les conso suivantes :

  • 5,6 l/100 km en ville
  • 6,3 l/100 km sur autoroute
  • 5,7 l/100 km en périurbain

La nouvelle Lexus ES 300h rend donc une excellente copie sur le plan de la conduite avec un agrément indéniable et des consommations de citadines !

Modèle essayé

Lexus ES 300h Executive Gris platine métallisé (essence 178 ch + électrique 120 ch) :
65490 € (hors option) + 2000 € d’option (rétroviseurs extérieurs caméras) + 0€ de bonus/malus écologique = 65 490 € TTC

Les tarifs de la nouvelle Lexus ES 300h débutent à 50 490 € TTC

Concurrence

  • BMW 520i (essence + micro-hybridation 48V) 184 ch : 68 020 € à niveau d’équipements équivalents
  • Mercedes Classe E 300 e Avantgarde Line Berline (essence 211 ch + électrique 122 ch) : 90 601 € à niveau d’équipements équivalents MAIS il s’agit d’une hybridation rechargeable
On aime
  • le confort et l’insonorisation
  • l’agrément de conduite
  • le design
  • la qualité de la finition, des matériaux et de l’assemblage
  • le tarif et le catalogue d’options raisonnables
  • les consommations
On regrette
  • l’important tunnel de transmission qui neutralise la place du milieu à l’arrière
  • la direction un peu floue
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