Dans un article datant de quelques mois, je vous racontais le reveal à la presse de l’Audi R18 e-tron quattro qui a d’ailleurs été victorieuse une nouvelle fois de l’édition 2014 des 24h du Mans.
Lors de ce reveal, Audi ne nous as pas proposé comme c’est le cas en régle général de nous rendre sur place en train/navette mais en voitures énervées. Tout commence par un appel téléphonique où quelques lettres et numéros ont retenu mon attention comme RS6, RS7, RSQ3, R8…
Pour le commun des mortels cela ressemble à des noms de code pour un vieux film d’espionnage mais pour tout passionné de voitures cela signifie autre chose…RS… RennSport (traduction : Ultra Sportive) Il s’agit des modéles les plus puissants de la marque aux anneaux d’Ingolstadt.
A vrai dire je n’ai pas hésité une seule seconde à me joindre à ce convoi partant de l’avenue de Suffren (Parc Presse Audi) vers la ville du Mans. Nous étions une poignée de privilégiés à prendre le volant de ce qui se fait de mieux chez Audi :
- Audi A8 3.0 TDI (258 ch)
- Audi RS Q3 ( 2.5 TFSI 310 ch)
- Audi RS 6 Avant (V8 Bi-turbo 4.0 TFSI 560 ch)
- Audi RS 7 (V8 Bi-turbo 4.0 TFSI 560 ch)
- Audi R8 Spyder (V10 5.2 FSI 525ch)
Ce n’est pas vraiment un article/essai comme j’ai l’habitude d’en rédiger sur AutoDay mais je vais essayer de vous raconter mon expérience à bord de ces voitures pas tout à fait comme les autres. J’ai eu la chance de pouvoir conduire toutes ces voitures sauf la R8 Spyder V10, le temps était assez limité mais c’était une très bonne occasion de se faire une idée de la fine fleur des voitures sportives chez Audi.
La première voiture que j’ai essayé en partant de Paris était l’Audi RS 6 Avant, c’est celle qui pour moi le plus de « gueule », sa teinte noir mat n’y est certainement pas étrangère mais c’est surtout la plus puissante avec la RS 7, exit le V10 et kikoo au V8 bi-turbo développant la coquette puissance de 560ch.
Ce qui surprend sur cette voiture qui peut tenir le 0 à 100 km/h face à une Ferrari 458 Italia, en ville en mode de conduite « normal » elle n’est pas compliquée, le bruit du V8 est complètement ou presque camouflé, elle est confortable et agile dans la circulation, un gros nounours en somme. Une fois sortie de Paris, mon passager m’indique qu’il existe un bouton magique « Drive Select » qui permet de sélectionner en fonction du besoin le mode de conduite souhaitée.
Une fois éloigné du tumulte parisien et arrivé sur l’autoroute je règle le profil de conduite sur « Dynamic« , et là tout devient différent, à commencer par la sonorité du V8 qui se fait beaucoup plus présente avec un son très rauque, en réalité des clapets masquent le bruit quand on conduit normalement mais dès que le mode Dynamic est enclenché, les clapets des échappements s’ouvrent et ça chante. Sur ce modèle, la boite S Tronic est de série, le mode Dynamic change les règles de passage des rapports, la suspension est raffermie, la direction l’est également on a à faire à un break familiale transformé en bête de course.
La transmission intégrale Quattro est très très redoutable, Audi communique énormément là dessus et peut en être fier. Sur les quelques accélérations que j’ai pu faire c’est bluffant de maitrise, en fait on a rien d’autre à fairer que d’appuyer sur la pédale de droite, te tenir le volant à demain et de balbutier quelques mots « oh lala ».
Accessoirement, il faut scruter le compteur de vitesse, il est inutile de vous préciser que ce boulet de canon vous propulse de 0 à 100km/h en 3.9s, pour établir une comparaison c’est aussi rapide qu’une Lamborghini Aventador LP700-4 et dépasse une Nissan GT-R Black Edition de 545ch. What else ?
A l’intérieur c’est sport sans pour autant faire de compromis sur le confort, on est dans une voiture haut de gamme et cela se sent, ordinateur de bord géant, une multitude de boutons sur la console, ensemble audio Bang et Olufsen avec enceintes motorisées ça fait très classe.
La deuxième voiture que j’ai pu conduire est l’Audi RS Q3, ce SUV compact offre un beau compromis entre sportivité et famille, un peu à l’image du RS6 Avant. Ce qui fait bizarre après avoir conduit la RS6 c’est la hauteur, haut perché la position de conduite n’a rien de sportive sur ce RS Q3.
Malgré cela, je vous rassure elle se rattrape sur d’autres éléments sportifs à commencer par son bloc 5 cylindres 2.5l turbo qui équipé d’ailleurs la RS3 qui ici est sous gonflé mais qui développe tout de même 310ch. J’ai particulièrement apprécié la sonorité si caractéristique du 5 cylindres qui chante, dommage que l’on ne retrouve ici qu’une seul sortie d’échappement. Les jantes de 20 pouces donnent beaucoup d’allure à ce SUV compact, niveau confort ayant fait que de l’autoroute pratiquement je ne pourrais pas vous dire ce que cela donne sur des petites routes nationales.
Ensuite j’ai pris en main l’Audi A8, qui contrairement aux autres voitures du convoi n’est pas un modèle sportif mais qui n’en reste pas moins un modèle très intéressant à essayer. J’avais entre les mains une version assez classique V6 3.0 TDI couplé à une boite Tiptronic. La volonté d’Audi avec ce modèle A8 est d’en faire le vaisseau amiral de la marque, c’est une vrai référence en matière de confort, on se croirait dans son canapé chez soi. Le siège offre des réglages jusqu’à ne pu savoir qu’en faire, le tableau de bord respire le haut de gamme avec de grand compteurs. Entre les deux cadrans on retrouve une partie Infotainment d’une superbe qualité.
Le HUD (Affichage tête haute) fait partie du package permettant de surveiller votre vitesses ainsi que la prochaine sortie d’autoroute sans quitter les yeux du pare brise. Petit détail qui tue, c’est à ce jour (à ma connaissance) avec la R8 à bénéficier de clignotants à LED mobile, je ne sais pas comment on appelle cette spécificité mais quand le clignotant est en marche, les LED font bouger la virgule au lieu de clignoter comme sur n’importe quelle voiture « banale ». J’aime bien le coté « hey ouais j’ai un clignotant différent de n’importe quelle voiture je me démarque.. » c’est très gadget je l’admets mais j’adore.
Ce fabuleux roadtrip a pris fin à bord de l’Audi RS7, bien qu’elle partage avec la RS6 les même caractéristiques moteur elle est assez différente. A commencer par la ligne très différente du break de chasse, son coffre est juste immense mais c’est un coupé avec des places arrières assez réduite.
Le poste de pilotage conduite est identique à celui de la RS6, de ce coté là rien de neuf , la conduite en elle même est aussi très semblable. Bien que la RS7 semble moins imposante que la RS6 Avant elle fait également le même poids de 1920 kg. sur la doc technique, Audi indique pour ce modèle un couple de 700 Nm, souvent on a du mal à s’imaginer ce que cela représente, une vitesse max ou un 0 à 100 on connait mais un couple en Nm c’est très théorique.
Sur une voie d’insertion d’une aire de repos, l’occasion s’est présenté pour moi de tester les 700Nm de couple, mode Dynamic enclenché, kick down et là soudain je fus enfoncé dans mon siège, la voiture se cabre dans un rugissement rauque du V8 bi-turbo. Tout ce que je viens de vous raconter se fait en tout sécurité, sans un crissement de pneu ou une motricité mal maitrisée. Cette expérience résume très bien ma conduite de ces modèles RS, c’est la puissance mais en tout sécurité, la transmission Quattro est d’une efficacité redoutable. Je résumerai par « Accélère, tient le volant et profite du paysage.. » sans oublier de surveiller le compteur avec un 0 à 100 km/h en 3,7s, on arrive vite au dessus des 130 km/h réglementaire.
Merci à Audi France ne m’avoir donné l’occasion d’essayer ces modèles très exclusifs, j’espère peut être un jour pouvoir les prendre en main individuellement pour en faire des articles un peu plus poussés.