1 an après l’arrivée sur nos routes de l’ID 7, la grande berline 100% électrique de Volskwagen, le constructeur allemand revient avec une version break de son modèle, destinée aux longs trajets et aux professionnels.
Toujours dans l’objectif de proposer un véhicule capable de répondre à tous les besoins d’un foyer comme à l’époque des diesels familiaux, la marque peaufine sa copie avec un coffre plus volumineux de 605 à 1 714 litres et une meilleure autonomie encore pouvant aller jusqu’à 683 km, grâce à une batterie inédite de 86 kWh.
Fait étonnant : il s’agit du seul break 100 % électrique premium du marché !
Rendez-vous sur les routes de Provence pour apprécier les premiers kilomètres de ce nouveau ID.7 Tourer.
Design
À mi-chemin entre un break classique comme la Passat et un shooting break à l’instar de l’Arteon, cette version « Tourer » de l’ID.7 ne manque pas d’allure avec sa longue ligne de toit.
Les amateurs de breaks de chasse apprécieront sans doute sa silhouette fluide et étirée, peut-être un peu moins son design épuré et peu agressif qui ne se démarque pas tant du reste de la gamme ID.
Ces caractéristiques lui confèrent néanmoins une esthétique consensuelle qui peut plaire au plus grand nombre, ainsi qu’un faible coefficient de traînée (Cx 0,24), idéal pour fendre l’air sur la route et économiser quelques kilomètres d’autonomie ! Des qualités aérodynamiques rarement présentes du côté des SUV à cause de leur design plus massif.
Les proportions généreuses du modèle qui fait 4,96 mètres de long, 1,86 m de large et un grand empattement de 2,97 m, profitent à l’espace de vie dans l’habitacle qui s’avère…
Ambiance à bord
…premium et technologique. Premium car la qualité perçue est très bonne (excellentes finitions, similicuir surpiqué sur la planche de bord et les contre-portes, plastique moussé, alcantara en option) et technologique d’autre part avec la grande tablette tactile de 15 pouces, l’affichage tête haute en réalité augmentée, ainsi que les sièges chauffants, ventilés et massants par points de pression, s’il vous plaît !
L’affichage tête haute est assez bluffant, grâce à l’introduction de la réalité augmentée qui projette des infos (régulateur, mode de conduite, vitesse) en 3D directement sur la route. On n’a plus du tout besoin de regarder les compteurs, notre regard peut totalement rester fixé sur la circulation. Le GPS affiche aussi l’itinéraire sur cet instrument. À noter que cette navigation en superposition virtuelle est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto.
Pour sublimer le tout, un toit panoramique opacifiant vient illuminer l’ensemble de l’espace intérieur avec 2 modes d’éclairage : opaque ou transparent.
Côté habitabilité et rangements, cet ID.7 Tourer ne manque pas d’arguments. Nous sommes très bien installés à l’arrière, avec 10 à 15 bons centimètres entre les genoux d’une personne de 1,70 m et le siège d’un passager à l’avant faisant pourtant plus de 1,80 m. Porte-gobelets, prises USB-C et climatisation indépendante bizone sont de rigueur aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, ce qui sous-entend la vocation « classe affaires » de la deuxième rangée pour ses occupants.
L’ergonomie est aussi légèrement améliorée, avec des boutons tactiles rétro-éclairés sous l’écran, ce dernier bénéficiant à présent d’une barre de favoris utile pour désactiver rapidement certaines assistances à la conduite qui peuvent gêner en route. Cependant, nous regrettons la disparition des grilles d’aérations manuelles : les bouches de ventilation sont bien présentes, mais il faut aller dans le menu de la tablette pour modifier au doigt la direction des flux d’air à l’avant.
Quant au coffre, celui-ci passe de 532 à 605 litres pour cette version break par rapport à la berline, jusqu’à 1 714 litres de chargement lorsque la banquette arrière est rabattue. Avec un peu plus d’un mètre de large et près de 2 mètres de long jusqu’aux sièges avant, il y a de quoi embarquer.
Conduite & motorisations
2 niveaux de puissance sont disponibles pour l’ID.7 Tourer : 286 chevaux et 340 chevaux, pour un couple identique de 545 Nm.
Pour ce premier aperçu sur route, nous essayons les deux plus hauts niveaux de gamme : Pro S et GTX. Bien que la version GTX se distingue par son look plus sportif et ses 340 ch, les sensations de conduite sont plutôt similaires à celles de la Pro S.
Derrière le volant, on retrouve les grandes qualités et les petits défauts de la version berline, à savoir une conduite confortable et bien feutrée, de belles accélérations (0-100 km/h en 6,5 secondes pour la Pro S et 5,5 sec en GTX), un faible rayon de braquage en ville et très peu de mouvements de caisse grâce aux suspensions adaptatives et au contrôle dynamique du châssis (DCC), mais ceci dans un rapport aseptisé avec la voiture à cause d’une direction qui donne peu de retours.
Malgré les 2,2 tonnes sur la balance, l’arrivée de la nouvelle batterie de 86 kWh sur cet ID.7 promet une autonomie réelle vraiment impressionnante pour une électrique.
Lors de notre essai, avec un premier conducteur au volant de la version GTX et quelques fortes accélérations, nous avons relevé une consommation de 16,7 kWh/100 km, ce qui donne une autonomie estimée à 515 km. Mieux encore, avec un second conducteur au style de conduite plus doux, et cette fois dans la version Pro S, la consommation moyenne a chuté à seulement 13 kWh/100 km, offrant ainsi une possible autonomie réelle de 662 km !
Une fois que la batterie finit par être déchargée au bout de ce long périple potentiel, Volkswagen annonce une recharge rapide de 10 à 80 % en une demi-heure environ et 236 km d’autonomie récupérés en 10 minutes sur une borne de 175 ou 200 kW.
Tarifs et concurrence
L’ID.7 Tourer est disponible en trois niveaux de gamme et 2 finitions.
L’entrée de gamme « Pro » est disponible à partir de 58 990 € en finition ‘ID’, et 60 690 € en ‘Life Max’. Le milieu de gamme « Pro S » (qui représentera 80 % des ventes) est uniquement proposé en finition ‘Life Max’ à 62 390 €. Le haut de gamme ‘GTX’ dispose de sa propre finition exclusive au tarif de 75 000 €.
À noter que le surcoût pour le choix du break « Tourer » par rapport à la berline n’est que de 700 €.
Pour parler rapidement de quelques équipements, la finition de base ‘ID’ propose de série les sièges chauffants, l’éclairage d’ambiance, le maintien dans la voie, la caméra de recul et l’affichage tête haute augmenté. La conduite semi-autonome, la caméra 360 degrés, le volant chauffant, les phares Matrix LED et les sièges massants sont eux en option ou de série en finition ‘Life Max’. Le toit panoramique opacifiant est uniquement dispo en option (sauf GTX).
Au-delà des tarifs et des packs d’options, le principal élément qui différencie la version Pro du reste de la gamme est sa batterie de 77 kWh, d’une capacité inférieure et d’une autonomie ne pouvant dépasser 604 km.
Quel que soit votre choix de configuration, vous ne trouverez pas de concurrence à ce niveau de catégorie. Seul le constructeur chinois MG, davantage positionné généraliste, propose un autre break 100 % électrique à moindre coût (MG5 à partir de 20-25 000 € hors surtaxe européenne à l’importation et pas de bonus à l’achat) mais à moindre autonomie (entre 300 et 400 km).
Tout comme l’ID.4 et l’ID.7 berline, ce nouveau modèle Tourer est fabriqué dans l’usine Volkswagen d’Emden, en Allemagne.