Le salon de Francfort 2019 vient de refermer ses portes et il est déjà résumé à 2 chiffres.
Tout d’abord « 18 » : c’est le nombre de constructeurs absents de l’édition 2019 du salon allemand. Parmi eux des marques iconiques comme Ferrari, mais aussi des marques généralistes et grand public. Par exemple, un seul constructeur français était représenté : Renault. Et encore, il ne s’agissait pas d’un stand à proprement parlé, mais plutôt d’un corner dédié à la présentation du nouveau Captur.
Autre exemple, un seul constructeur japonais : Honda.
L’autre chiffre qui revient est celui de la fréquentation, ou plutôt de la baisse de fréquentation. -30% par rapport à la précédente édition.
En 2017, 810 000 visiteurs s’était pressés dans les allées du Salon de Francfort. Ils n’étaient plus de 560 000 cette année. A titre de comparaison, le Mondial de Paris qui se tient en alternance avec le Salon de Francfort avait réussi à totaliser 1,07 million d’entrées en 2018.
La faute à quoi ? La faut à qui ?
Certes, l’absence de certains constructeurs peut expliquer ce désintérêt pour l’IAA 2019, mais ce n’est pas la seule raison. Elles sont multiples. Tout d’abord, l’événement a été perturbé par plusieurs manifestations « anti-voitures ». Ainsi, le premier weekend du Salon de Francfort a été émaillé par un rassemblement d’environ 20 000 manifestants.
De plus, le salon en lui-même mériterait un rafraîchissement dans son contenu et son déroulement. Le Mondial de Paris a su se renouveler ou s’adapter, par exemple en conviant les 2 roues aux côtés des voitures. Le salon parisien a également réussi à être plus ludique et plus thématique lors de sa dernière édition en proposant des espaces dédiés aux jeunes publics, au rétros, au luxe, …
Enfin, n’oublions pas que Francfort comme les autres salons souffrent aussi (voire surtout) de la concurrence des événements autres que ceux dédiés à l’automobile. Le CES en est la parfaite illustration.
L’organisation du Salon de Francfort a donc maintenant 2 ans pour se dynamiser. Rendez-vous en 2021 pour, on l’espère, un IAA « next-gen ».