
La marque premium du groupe PSA s’est fendue il y a quelques mois d’une version baroudeuse de sa berline compacte.
Bien que nous ayons toujours pris beaucoup de plaisir au volant des véhicules de cette marque, la DS 4 Crossback est, selon nous, une petite contre-performance.
On vous dit pourquoi.
Design
Avec sa Crossback, DS nous donne la recette pour faire une nouvelle voiture à partir d’une base existante (qui a dit recyclage ?). En effet, la DS 4 Crossback est l’ancienne DS 4 « classique » à laquelle on a ajouté des attributs d’aventurière.
Qu’est donc devenu l’ancienne DS 4 « classique » ? Elle a été quelque peu rabaissée pour devenir la nouvelle DS 4.
Et voilà comment créer deux nouveaux modèles à partir d’un modèle et d’une plateforme existants.
L’honnêteté nous oblige à préciser que d’autres l’ont déjà fait et qu’il n’y a aucune honte à cela. De plus, le résultat reste réussi et agréable à l’œil ; j’ai toujours trouvé les proportions et le gabarit de la DS 4 très réussis.
A l’avant, on retrouve une calandre nid d’abeille flanquée des optiques diurnes toujours aussi plaisantes. A l’arrière, l’espace entre les deux blocs d’optiques accueille la mention « Crossback », l’un des rares artifices permettant de la distinguer avec le becquet noir et les jantes noires. Sobre, chic mais très (trop ?) discret.
Vie à bord
C’est en prenant place à bord de cette DS4 Crossback que les déceptions apparaissent. Les assemblages sont de très bonnes qualités mais certains matériaux, boutons et commodos sont indignes d’un véhicule qui se veut premium.
La dotation est riche sur tous les plans. Quasiment rien ne manque en termes de technologie embarquée et d’aide à la conduite, hormis, pour les amateurs comme moi, l’aide au stationnement. La caméra de recul compense parfaitement la mauvaise rétrovision.
Pour les geeks et autres technophiles, l’infotainment est, selon moi, une référence : simple, rapide, ergonomique et intuitif.
Les passagers arrière devront prendre place sur des assises un peu fermes et étriquées mais en pouvant bénéficier d’un bel espace aux jambes. En revanche pas de changements : les vitres arrières sont toujours des custodes fixes et pas des fenêtres.
Enfin, il faut souligner le volume du coffre : généreux et plus que convenable pour la catégorie.
Conduite & motorisations
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : le BlueHDI de 180 ch qui équipait mon véhicule d’essai est fantastique !
Sobre, doux et souple à bas régime, il sait se montrer rageur dans les tours grâce au mode Sport (qui ne modifie que le régime moteur des passages des rapports) de la boite de vitesse automatique. Une BVA d’ailleurs réussie et parfaitement adaptée à ce véhicule. Et si l’on ajoute à cela le fait que couple boîte/moteur est associé à un vrai stop & start avec alterno-démarreur, vous obtenez un ensemble « motorisation » plus que sympa.
Soyons clair, ce moteur ne fait pas de la DS4 Crossback une supercar, mais qu’il est agréable de trouver sous le capot un bloc qui fait taire l’adage selon lequel « les françaises sont des bagnoles sans moteur ».
J’ai pu tester le tout en mode Sport sur route fermée et l’on a bien du mal à empêcher un sourire de se coller sur votre visage.
Conclusion
Cette DS4 Crossback n’est pas une mauvaise voiture. Le couple moteur-boîte est une vraie réussite, le design sympa, la dotation riche et la finition au niveau de ses concurrentes.
Mais cette DS4 Crossback fait payer beaucoup trop cher ses atours de baroudeuse. Et même si les assemblages sont précis, les matériaux employés (plastiques durs) ne sont pas au niveau des prétentions premium de la marque.
Bilan, on quitte cette voiture en ayant le sentiment que DS est passée à côtés de quelque chose.
En bref, quel dommage !
Ce que j’ai aimé :
- BlueHDI 180 ch
- Boîte de vitesse automatique EAT6
- Finition
- Niveau de dotation
- Consommations
- J’ai dit à quel point j’avais aimé le moteur ?
Ce que je regrette :
- Qualité des matériaux
- Tarifs
- Eléments de style « outdoor » trop discrets
Modèle essayé :
DS4 Crossback Sport Chic BlueHDI 180 EAT6
42 080€ avec options
Merci à Citroën France pour sa confiance.