Alors que nous sommes à moins de 100 jours du début de l’Euro 2016, le moment est idéal pour évoquer le nouveau Kia Sportage, le SUV du partenaire officiel de cet événement.
Le Kia Sportage IV, devra être LE best-seller de la marque sud-coréenne à l’instar de son prédécesseur. En effet, le quart des Kia vendues en Europe en 2015 était des Sportage !
Avec cette quatrième génération, la marque devait donc trouver les ingrédients pour réussir une recette miracle : renouveler son crossover tout en renouvelant son succès.
En 2010, Kia lance la 3e génération de son crossover dénommé Sportage. Le succès commercial est au rendez-vous pour une raison simple : ce véhicule est un crossover affirmé tout en proposant des mœurs de voiture familiale. A la manière d’un Nissan Qashqai, le design en plus selon moi.
En 2014, la phase 2 du Sportage débarque sur le marché français : le dessin gagne en muscle et en galbe, l’équipement s’étoffe et le succès se consolide encore davantage. L’enjeu est donc énorme pour Kia aujourd’hui qui doit proposer un nouveau modèle sur le segment des SUV, réputé très porteur mais aussi très concurrentiel. Le tout en s’inscrivant dans le succès dans le succès de son aîné car les objectifs de vente sont restés quasi-identique pour ce Sportage IV : pour l’année 2016, 24% des Kia vendus en Europe devront être des Sportage.
Design
Que l’on connaisse son prédécesseur ou non, ce que l’on note immédiatement sur ce nouveau modèle c’est son design : du galbe au niveau des portières et des passages de roues, une calandre affirmé tout en conservant le fameux « Tiger Nose » qui est, depuis 2010, la signature des nouvelles faces avant de la marque, et un arrière plus dynamique avec des optiques LED qui enveloppe les angles du véhicule. Ces feux arrière sont reliés entre eux par une barre chromée qui semble souligner la largeur du crossover. L’ensemble est très réussi et, personnellement, je crois que je préfère la poupe du Sportage à sa face avant.
La longueur de l’ensemble a été augmenté de 40 mm mais malgré ce que l’on pourrait croire les autres mensurations restent inchangées par rapport à son prédécesseur. Il n’en demeure pas moins que lorsque l’on se retrouve face à ce très beau bébé, on se demande s’il est toujours pertinent de continuer à le classer dans le segment des SUV compacts.
Focus : un design qui attire toujours les femmes ?
En France, nombres d’études montrent et démontrent que l’achat d’un véhicule se fait majoritairement sur prescription des femmes. Et ce nouveau Sportage ayant indéniablement gagné en dynamisme, en sportivité et en muscle, nous avons demandé à Véronique Cabral, chef du produit Sportage chez Kia Europe, si la clientèle féminine ne risquait pas de bouder ce nouveau Sportage.
« Nous avons en effet pris parti en faveur d’un design plus musclé mais tout en continuant de proposer une position de conduite dominante, car c’est ce qui est recherché par la clientèle féminine sur ce genre de produit. La largeur du véhicule n’a pas changé pour ne pas compromettre sa manœuvrabilité et ses aptitudes citadines. »
De plus, Véronique Cabral précise que « bien-sûr, pendant le développement du nouveau Sportage, nous avons aussi pris soin d’étudier par le biais d’enquêtes et de sondages si ce nouveau design pouvait avoir un impact négatif auprès des femmes et en fait, ce n’est pas le cas. »
En complément des propos de Véronique Cabral, nous avons pu constater le pouvoir de séduction du nouveau Sportage dans les rues de Barcelone ; il fait tourner les têtes, des femmes et des hommes. Pas autant qu’une supercar, certes, mais suffisamment pour être remarqué.
Conduite
Le nouveau Kia Sportage propose 2 blocs essence et 3 diesels.
Du côté de l’essence, l’offre est la suivante :
– 1.6 essence GDi 132 ch. (2 roues motrices et boîte manuelle 6 rapports)
– 1.6 essence T-GDi 177 ch. (4 roues motrices, boîte à double embrayage 7 rapports)
Du côté des motorisations diesels :
– 1.7 CRDi 115 ch. ISG (2 roues motrices, boîte manuelle 6 rapports)
– 2.0 CRDi 136 ch. (dispo en 2 ou 4 roues motrices, boîte manuelle ou auto 6 rapports)
– 2.0 CRDi 185 ch. (4 roues motrices, boîte auto 6 rapports)
Au cours de ce « test-drive » de présentation, j’ai pu prendre le volant de toutes les versions proposées et, pour être très franc, je ne m’attarderai pas sur le 1.6 GDi de 132 ch., ni sur le 1.7 CRDi de 115 ch. tant j’ai été déçu par ces 2 blocs.
Poussif, ils sont souvent à la peine dans les relances ou les insertions sur voies rapides. Ils sont également plus bruyants que les autres motorisations et altèrent l’excellent travail effectué par Kia sur l’insonorisation.
En revanche les autres blocs sont de vraies réussites, parfaitement adaptés au véhicule et traduisent l’expérience historique de Kia à propos du triptyque moteur/boîte/pont. Sains, rassurants et bien insonorisés, les sensations de conduite distillées par ce nouveau Sportage sont vraiment sympas !
Et si l’on adopte une conduite plus sportive ?Pas de problème grâce notamment à un châssis bien conçu (bien que plus long de 4 cm, il est plus rigide et plus léger) et à une innovation au niveau des suspensions nommées « g-bushing ». Dommage que le mode « Sport » ne modifie que le régime moteur de passage des rapports.On peut regretter aussi l’appétit du 1.6 essence de 177 ch. mais qui propose globalement un bon agrément de conduite.
A propos de consommation, les diesels eux se distinguent pas leur sobriété, y compris en version 4 roues motrices. Chose étonnante lorsque l’on sait que cette transmission intégrale est permanente ! En cycle mixte (1/3 route, 1/3 voies express et 1/3 urbain) ma conso moyenne est restée en dessous des 7 litres/100 km y compris avec la version de 185 ch.
Mais, selon moi, la palme du meilleur moteur parmi ceux proposés revient sans conteste au 2.0 CRDi de 136 en version 4 roues motrices et épaulé par la boîte auto à 6 rapports. Sobre (j’ai consommé 6,2 l/100km en cycle mixte + routes de montagne dans les hauteurs de Barcelone) et discret il sait aussi se montrer volontaire pour une conduite dynamique tout en offrant une bonne disponibilité à bas régime.
L’homogénéité de cette motorisation est selon moi tout à fait en phase avec la philosophie du véhicule.
Ambiance à bord
Finition en net progrès, assemblage précis, commandes agréables à l’œil et au toucher, assises confortable et offrant un très bon maintien, plastiques moussés : l’intérieur du Sportage est très dur à prendre en défaut.
Je démarre et … 2 excellentes surprises : le confort sonore est plus que correct et l’instrumentation de bord (tableau de bord + infotainment) est tout aussi bien faite que l’habitacle. C’est ergonomique, il y des boutons mais pas trop et on trouve ce que l’on cherche rapidement. Un peu de laqué mais pas trop (ouf !).
Alors je vais regarder de plus près. Au niveau de la connectivité tout y est : de la synchro du smartphone jusqu’au chargeur NFC (chargement du smartphone sans fil par induction) en passant par l’écran tactile de 7’’ (ou 8’’ selon les finitions).
Le système audio, JBL oblige, donne le sourire dès la première mesure de son morceau favori. Le GPS est alimenté par TomTom Live, donc sur ce point aussi tout va bien. Les informations de guidage et de direction peuvent être répliquées sur un petit écran au niveau du compte-tours. Pratique.
Un coup d’œil dans le coffre : c’est grand, très grand même, dans la moyenne supérieure du segment. De plus, sur les versions disponibles à l’essai le hayon était automatique. Vraiment automatique : pas besoin de simuler un coup de pied sous le pare-choc arrière, il s’ouvre tout seul dès que l’on se présente à l’arrière du véhicule. Aux places arrière, l’habitabilité est plus que satisfaisante : l’allongement du Sportage va faire le bonheur des passagers même des plus grands.
Je reprends place sur le fauteuil conducteur, presque déçu de ne pas avoir trouvé de défaut et je laisse mes yeux errer sur les surpiqures de cette belle console de bord orientée vers le conducteur : sièges chauffants et massants, volant chauffant … Il semble décidément qu’il ne manque rien.
Quand soudain, alors que je vérifiais encore la qualité des plastiques de la planche de bord, le voilà le défaut que je cherchais tant : pas de vision tête haute. Broutille ou grossière erreur ? A vous de juger, en tout cas vous le saurez.
Mais vous l’aurez compris, les erreurs ou les manquements sont rares dans l’habitacle de ce Sportage.
Conclusion
Ce nouveau Sportage satisfait tous les critères pour réitérer le succès de son prédécesseur.
Sur ce segment certes très concurrentiel, il ne se positionne peut-être pas comme un favori face à ses concurrents français ou européens mais c’est un outsider plus que crédible et pertinent que les futurs acquéreurs de SUV compact ont tout intérêt à essayer.
A n’en pas douter, il ne se contentera pas de faire de la figuration !
On a aimé :
- Les qualités offertes par les motorisations 2.0 litres CRDi (agrément, consommation, insonorisation)
- Design
- Finition
- Équipement de série
- Volume du coffre
- Habitabilité à l’arrière
- Infotainment et connectivité
- Park assist (enfin un qui fonctionne vraiment pour tous les stationnements)
On n’a pas aimé :
- Pas de stop & start
- Pas de VTH
- Train avant parfois difficile à inscrire en courbe
Tarifs
Le nouveau Kia Sportage est disponible à partir de 23.000 € en 1.6 Gdi 132ch en finition Motion (entrée de gamme). Le plus haut tarif est avec la motorisation 2.0 diesel CRDi 185ch en finition Premium où il faudra 40.500 € dans votre porte-monnaie.
Un grand merci à Kia France pour leur invitation.
Il est toujours hasardeux de pronostiquer le succès d’une voiture !
500 000 exemplaires vendu dans le monde en 2016 (dont 140 000 en Europe)…pas trop mal, non?
par contre pour le look ,c’est déjà gagné
Tout à fait d’accord ! Et je pense que le désigner de Kia, Peter Schreyer (qui arrive du groupe Volkswagen), y est pour beaucoup. C’est le plus allemand des SUV asiatique