En 2024, Renault surfe sur les annonces de nouveaux modèles et l’enthousiasme du grand public : la découverte du Rafale au design inédit, la renaissance de l’icône R5, l’élection du Scénic comme voiture de l’année…
Tel un as de la discipline olympique, le constructeur français semble poursuivre ses manœuvres pour se maintenir en glisse sur la crête de cette belle vague, avec l’arrivée d’un tout nouveau véhicule appelé SYMBIOZ.
Ce nom choisi par la marque n’est pas anodin, car le Symbioz est un SUV compact du segment C à la motorisation hybride, qui se positionne entre le Captur thermique du segment B et le Scénic 100 % électrique, légèrement plus grand.
Cette nouvelle voiture se place alors au centre de la gamme du Losange, telle une clé de voûte soutenant une sorte d’ensemble cohérent chez le constructeur, jusqu’ici partagé entre un attachement historique pour les voitures accessibles et une évolution technologique vers des véhicules plus premium.
Ainsi, toujours en marche vers sa « Renaulution », la marque nous donne rendez-vous à Valence en Espagne pour les premiers essais de ce Symbioz, qui sera disponible en concession courant septembre.
Quel est notre avis sur cette nouvelle Renault à destination des jeunes familles et flottes d’entreprises ?
Design
Bien que le Captur restylé ait été présenté avant le Symbioz, Renault nous a confirmé en conférence de presse que c’est le design du SUV compact hybride qui a inspiré celui du plus petit, déjà bien connu du segment B.
En effet, on pourrait s’y tromper : le Captur phase 2 et le Symbioz ont exactement la même face avant.
Cela s’explique pour la simple raison que la conception du Symbioz date de la période Covid en 2020 alors que la génération actuelle du Captur venait de sortir dans sa phase 1.
Mais comparé au restylage du Captur, qui garde un arrière tout en courbes, la face avant et arrière du Symbioz sont très cohérentes entre elles avec le choix de lignes tirées et anguleuses entre les différents volumes et dans le dessin des feux. Aux extrémités du pare-chocs avant, le Symbioz reprend notamment le dessin en forme de deux demi-losanges inversés pour les feux de jour, présentés pour la première fois sur la phase 2 de la Clio, sortie aussi en 2024. À l’arrière, les feux très fins donnent du standing à la voiture et semblent aussi rappeler le design germanique de certains véhicules du groupe Volkswagen.
Sur les côtés, de nombreuses lignes de style sur les portes viennent donner du dynamisme à l’ensemble. L’allure globale du véhicule se traduit aussi dans ses dimensions contenues : 4,41 m de long et 1,79 m de large, avec un empattement égal à celui du Captur, de 2,64 m.
Pour mieux comprendre le choix de ce gabarit, vous trouverez ci-dessous un récapitulatif de la gamme actuelle de Renault avec les dimensions indiquées pour chaque véhicule.
En résumé, le design extérieur du nouveau Symbioz témoigne d’une cohérence à la fois dans son dessin et au sein de la gamme Renault, avec des proportions parfaitement situées entre une berline compacte et un SUV de taille intermédiaire, ainsi qu’un design qui signe le renouveau du style Renault amorcé sur ses voitures électriques comme la Mégane et le Scénic.
Ambiance à bord & info-divertissement
Pour cet essai, nous nous sommes installés à bord du Renault Symbioz dans sa finition « esprit alpine », qui se démarque de l’entrée de gamme par des surfaces à l’effet aluminium brossé à la teinte azurée, avec des surpiqûres bleues sur les sièges et la planche de bord, ainsi que des détails spécifiques comme le logo Alpine sur les sièges et le drapeau tricolore cousu discrètement dans différents endroits de l’habitacle.
Nous apprécions la qualité perçue à l’intérieur du Symbioz, grâce à l’utilisation de différentes matières et notamment celle du tissu, qui est assez présent autour de nous, mais apporte un aspect chaleureux par sa texture douce et sa très bonne finition.
On retrouve au centre de la planche le système multimédia « OpenR Link » déjà connu, car présent sur d’autres modèles de la gamme. La tablette tactile verticale de 10,4 pouces est toujours très fluide et intuitive dans ce Symbioz, comprenant également de nombreuses fonctionnalités grâce au partenariat avec Google. En effet, le géant américain apporte plus de 50 applications comme Maps et l’assistant vocal.
À l’arrière, la banquette est coulissante sur 16 centimètres, ce qui permet au coffre de passer d’un volume de chargement initial de 492 litres à 624 litres. Cette modularité est encore étendue lorsque l’on rabat entièrement les sièges pour atteindre un volume total de 1 582 litres et une longueur de chargement de 1,68 mètre.
Cette praticité voulue par le constructeur pour ce Symbioz se caractérise également par un hayon motorisé qui s’ouvre et se ferme via un bouton situé sur le coffre ou par un passage du pied sous le capteur du bouclier arrière.
Enfin, la vie à bord du Symbioz s’illumine à travers le « Solarbay », un toit en verre opacifiant qui filtre la lumière du soleil selon 4 configurations au choix entre l’avant et l’arrière, accessibles facilement au niveau du rétroviseur central, pour un confort d’éclairage moderne et jusqu’ici réservé à certains véhicules haut de gamme.
Conduite et motorisation
Pour cet essai, nous roulons avec l’unique motorisation disponible sur le Renault Symbioz : E-Tech full hybrid 145 chevaux.
Cette motorisation, déjà existante sur la phase 2 de la Clio, est composée d’un moteur thermique 4 cylindres 1,6 L de 95 ch et 149 Nm de couple, associé à un moteur électrique de 36 kW, qui porte la puissance maximale à 145 ch et 205 Nm de couple.
Renault annonce une consommation moyenne de 4,7 litres pour 100 kilomètres parcourus en cycle WLTP, ainsi qu’un poids total du véhicule inférieur à la tonne et demie (de 1 423 à 1 476 kg selon la finition), pour une autonomie totale de 1 000 km avec un seul plein.
Une fois en route avec ce Symbioz à la fiche technique d’un « diesel 2.0 », nous constatons effectivement une faible consommation de carburant : 5,7 litres pendant notre première étape, composée principalement de routes à lacets en côte et d’accélérations franches ; puis 3,9 litres au cours de notre second parcours sur des lignes droites sur sol plat avec un pied plus léger. Ce constat semble s’expliquer notamment grâce à l’emploi non négligeable du moteur électrique, qui est capable de prendre le relais du moteur thermique sur environ un tiers du temps de trajet.
Durant notre route, nous profitons ainsi d’une véritable sensation d’avoir un véhicule électrique en main, avec des relances vives dans les premiers mètres en ville et un silence de roulement à bord. Le Symbioz maîtrise également ses mouvements de caisse grâce à son poids contenu et aussi grâce à un calibrage des suspensions à l’équilibre que nous estimons bien trouvé entre confort et dynamisme.
Cependant, bien que les performances nous paraissent suffisantes (0 à 100 km/h en 10,9 s) sur l’ensemble des phases de conduite, nous regrettons le choix d’une boîte de vitesses à crabots, une technologie bien connue chez Renault et donc peu coûteuse à produire, mais qui peine un peu à passer les 4 rapports disponibles (complétés de 2 rapports sur le moteur électrique), avec des passages parfois longs et le 4 cylindres qui mouline à certains moments.
Pour terminer notre avis globalement positif sur la partie conduite, nous notons la présence de l’Active Driver Assist, une délégation de conduite de niveau 2 très convaincante sur ce Symbioz, qui nous permet de complètement laisser la voiture rester d’elle-même sur sa voie, sans à-coups dans la direction et en signalant simplement notre présence en posant nos mains régulièrement sur le volant (non sensitif, il faut le bouger légèrement).
Tarifs, concurrence et disponibilité
Le Renault Symbioz se décline en trois niveaux de finitions : Techno, Esprit Alpine, Iconic.
L’entrée de gamme est disponible à partir de 34 900 € TTC, tandis que les versions milieu et haut de gamme sont respectivement aux tarifs minimums de 36 400 € et 37 900 €, exonérés de malus à l’achat.
Parmi les concurrents du segment C à la technologie full hybrid, le Symbioz doit tout d’abord faire face à son grand frère : l’Austral e-Tech Hybrid. On dit souvent que ce n’est pas la taille qui compte mais, dans le cas présent, l’Austral bénéficie de qualités et caractéristiques techniques proches du Symbioz avec seulement 10 centimètres de plus en longueur. L’autre différence se situe dans les tarifs : entre 38 000 € et 40 400 € pour la même motorisation, au profit donc du Symbioz qui est moins cher.
Les principaux autres concurrents sont chez les constructeurs coréens et japonais, avec :
- Le Toyota C-HR 140 ch (de 34 900 € à 41 400 €),
- Le Honda HR-V 131 ch (de 34 340 € à 39 340 €),
- Le Hyundai Tucson Hybrid 215 ch (de 36 900 € à 48 800 €),
- Le Kia Sportage HEV 215 ch (de 39 690 € à 47 340 €),
- Le Nissan Qashqai e-Power 190 ch (de 39 600 € à 48 300 €).
Un Américain vient conclure la liste : le Ford Kuga Hybrid 180 ch (de 39 490 € à 44 490 €).
En moyenne moins puissant mais aussi moins cher que les concurrents de son segment à la motorisation HEV / Full Hybrid équivalente, le Renault Symbioz sera produit à Valladolid, en Espagne, et arrivera dans les concessions à partir de septembre 2024.
La marque au losange n’exclut pas la possibilité de proposer ultérieurement d’autres motorisations thermiques pour son SUV.
