La petite … euh la grande STELLANTIS va bientôt voir le jour : elle pèsera 14 marques et sera grande comme le 4e groupe automobile mondial.
Plus sérieusement, la commission européenne a donné son feu vert au mariage entre Fiat Chrysler Automobiles (FCA) et Peugeot Société Anonyme (PSA).
Concrètement on va vous dire en quelques lignes pourquoi ce rapprochement et qu’est-ce que ça va changer pour les automobilistes.
En langage économique, ce genre de « fusion » entre 2 groupes s’appelle une « opération de croissance externe ». Pour dire les choses simplement et rapidement, aujourd’hui les coûts de développement de la voiture d’aujourd’hui et de demain sont très élevés. Ceci principalement en raison de 2 facteurs :
- l’émergence des voitures électriques qui doivent impérativement avoir plus d’autonomie pour pouvoir parcourir plus de kilomètres sans s’alourdir avec des batteries gigantesques ;
- le développement de la conduite autonome.
Malheureusement, certains groupes n’ont pas les fonds propres leur permettant de financer de tels recherches et développement. Ils doivent donc aller chercher ailleurs, à l’extérieur de leur groupe, des fonds propres supplémentaires. C’est exactement ce qu’il s’est passé entre PSA et FCA.
Ces 2 groupes se sont associés pour faire augmenter leur volume de capitaux propres leur permettant de financer des investissements qui doivent permettre au nouveau groupe baptisé STELLANTIS pour continuer de se développer, de croître.
Au passage, ce nouveau groupe va pouvoir mettre en commun les positionnements géographiques de FCA et PSA et ainsi être présents sur tous les principaux marchés mondiaux.
Voilà pour ce qui concerne la stratégie du groupe. Du côté du client que sait-on aujourd’hui ?
C’est LA question ! Aujourd’hui, STELLANTIS regroupe pas moins de 14 marques : Citroën, DS, Opel (Vauxhall dans certains pays) et Peugeot pour PSA. Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati et Ram pour FCA.
Est-ce que Carlos Tavares, le futur grand patron du groupe va choisir de toutes les conserver ou faut-il s’attendre à des « rationalisations » comme l’on dit poliment, qui impliqueront la mort de certaines marques ? De notre point de vue, c’est à craindre du côté des marques de FCA car on sait le groupe italo-américain très endetté.
Et n’oublions pas que derrière chaque marque, il y a des emplois. Il y a, à ce jour, environ 400 000 salariés qui vont passer sous le giron de STELLANTIS. Lors de la présentation de l’esquisse du projet de rapprochement, le futur groupe s’était engagé sur aucune fermeture de site en France … mais sans se prononcer sur les emplois.
A suivre donc …