Une Ford Mustang c’est génial. Une Ford Mustang Convertible c’est encore mieux.
Joie pour vous et nous, c’est bien du mieux dont on va parler.
Design
Les cabriolets c’est parfois risqué, y compris d’un modèle à l’autre au sein d’une même marque. Quand certains arborent une silhouette harmonieuse, d’autres nous offrent une caisse qui semblent tronquer.
La Ford Mustang possède un sex-appeal et une image très forte. Et pour sa commercialisation dans nos contrées, ce modèle 2016 ne devait surtout pas entacher cette image que ce soit pour la version Fastback ou la version Convertible (cabriolet).
La mission est accomplie : malgré la longueur de la belle, la capote s’intègre parfaitement à la silhouette. Si on choisit de décapoter, la capote triple épaisseur se range dans son logement et dévoile un design qui préserve les courbes épurées et l’aérodynamisme de la voiture.
À l’avant, la Ford Mustang arbore une grille de calandre en nid d’abeille et un capot sculpté. Tandis qu’à l’arrière, elle met en avant les éléments distinctifs qui ont fait sa légende.
Ambiance à bord
Quand on dit Ford Mustang, on pense immédiatement belle américaine. Et quand on pense américaine, ça peut parfois être synonyme de finition « cheap » et de plastique bas de gamme.
Surprise ! Il n’en ai rien. Certes l’intérieur n’est pas aux standards du premium allemand, mais les assemblages sont plus que convenables, les matériaux de bonnes factures et l’impression générale que l’on ressent en s’installant à bord est flatteuse.
Cette « qualité-perçue » est d’ailleurs renforcée par l’aspect « cockpit » du poste de pilotage : les commutateurs type aviation, la position de conduite basse bien-sûr et le volant 3 branches.
On regrette que la planche de bord ne soit pas orientée vers le conducteur pour parfaire cette ambiance.
Autre belle surprise qui fait pourtant suite à une inquiétude : lorsque j’ai décapoté pour la première fois c’était à un feu rouge. La cinématique s’effectue en 10 secondes à peine. C’est alors que j’ai cherché en vain un éventuel filet antiremous : il n’y en a pas. Zut ! Le feu passe au vert, insertion sur l’A86 sur un tronçon limité à 110 km/h. J’augmente très progressivement la vitesse craignant pour ma mise en pli jusqu’à atteindre les 110 km/h. Bilan : les turbulences aérodynamiques sont quasi-nulles si bien que conduire cheveux au vent est très agréable malgré l’absence de filet antiremous.
Enfin, et c’est assez rares pour être souligné, les passagers arrières apprécieront qu’avec ou sans la capote, on est très confortablement installé dans les 2 places de la banquette arrière. En effet, comme tout bon cabrio qui se respecte, la Mustang est une 2+2 mais les fauteuils arrières sont enveloppants, confortables et suffisamment creusés pour préserver au maximum leurs occupants des turbulences aérodynamiques. Pas de magie cependant : si vous mesurez plus d’1,80m, le fauteuil avant ne suffira pas à vous protéger, vous en prendrez plein le visage.
Motorisation
Notre version d’essai était équipée du 2.3l EcoBoost développant 317 ch.
2 écoles de pensée s’affrontent au sujet de cette motorisation. Les partisans de la première estime que c’est une hérésie de doter cette légende automobile d’un 4 cylindres. La seconde école, dans laquelle je me reconnais, estime qu’avec une écurie pareille, les sensations de conduite sont très agréables. D’autant que la sonorité du moteur EcoBoost a été corrigé par Ford de sorte à offrir une sonorité plus flatteuse.
Mais c’est bien le V8 qui fera frémir vos tympans. Quoiqu’il en soit, la Mustang offre le choix ce qui est appréciable.
Ce bloc EcoBoost offre bel et bien une expérience au volant très agréable mais qui n’est pas exempt de défaut. La direction est précise, les débattements du levier de vitesse courts et les passages fluides. En revanche, fluide aussi sont les accélérations. Bien que franches, elles sont très linéaires Soyons clair : ça pousse fort, mais on ne prend pas le coup du pied dans le séant que l’on escomptait. La faute certainement à un étagement de la boite (manuelle) plutôt long. Il faut donc franchir les 5000 tours/min pour obtenir la plénitude du moteur. Résultat, les consommations s’envolent (+ de 10 litres/100 km). Ceci dit, au terme de mon essai, j’affichais une consommation moyenne de 8,9 l/100 km ce qui me semble raisonnable au regard de la cylindrée et la puissance.
Conclusion
Ford réussi un coup de maître en gagnant sur 2 tableaux !
D’une part, la marque répond à une attente forte d’une clientèle française qui rêvait de pouvoir s’offrir une part du rêve Mustang.
Mieux ! Le tarif raisonnable, le choix de 2 motorisations (raisons ou passions) et de 2 carrosserie permet de capter à la fois les passionnés de cette auto de légende ainsi que ceux qui ont envie de rouler à bord d’une voiture différente, sexy et mythique sans avoir à menacer leur banquier.
Ceci en fait d’ailleurs une voiture sans concurrentes directes. Pourquoi ? prenons l’exemple pour notre modèle d’essai : si l’on recherche un cabriolet d’une puissance similaire, il faudra ajouter près de 20 000€ pour en trouver un.
Enfin, même si les véhicules ne sont pas comparables, la philosophie de cette Mustang Convertible me rappelle d’une certaine manière celle de la Mazda MX5 : beaucoup de plaisir, une finition de bonne facture et un budget raisonnable.
Ford nous prouve donc que l’on peut faire rimer passion avec raison. Bravo !
On aime
– le design
– la motorisation
– la finition
– le tarif
On aime pas
– la boite manuelle
– la dotation technologique (info-divertissement et aide à la conduite) faible et en décalage avec les standards du moment
Modèle d’essai
Ford Mustang Convertible 2.3 l EcoBoost : 45 550 € (42 900€ + options)
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