Le mot Nismo évoque beaucoup pour les passionnés d’automobile, moi le premier, j’avais eu la chance l’année dernière de prendre le volant le temps d’un weekend de la Nissan 370Z Nismo qui m’a laissé un très bon souvenir. Nissan a choisi de revoir sa copie avec cette version 2015 de la 370Z Nismo, alors pâle copie ou révolution ?
Design
On ne change pas une équipe qui gagne, Nissan n’a évidemment pas revu de fond en comble cette version 2015, ici on va plutôt parler de Facelift avec quelques changements esthétiques simples mais efficaces:
- Feux de jours LED
- Peinture rouge laqué avec nouveaux pare-chocs
- Diminution de la taille de l’aileron
- Optiques avant à fond noir
- Nouveau modèle de jantes 19 pouces
D’une manière générale je la trouve moins massive que l’ancien modèle, cela vient peut-être de ces lignes plus fluides et de son aileron qui a diminué de taille et intégré à la malle arrière.
Moteur
Sous le capot, pas d’évolution la puissance du V6 3.7 a reste à 344ch. Il n’en reste pas moins impressionnant avec sa barre anti-rapprochement traversant de part en part le capot, signe que la puissance est au rendez-vous.
Voici les caractéristiques du moteur:
- Bloc moteur six cylindres en V de 3.7, avec DACT et 24 soupapes
- Puissance: 344ch
- Boite de vitesse à 6 rapports
- 371 Nm de couple à 5200 trs/min
- Propulsion
- 0 à 100 km/h en 5.2s
- Vitesse max: 250 km/h
- Poids de 1607 kg
- Réservoir de 72l
Conduite
Elément marquant lorsque j’ai pris place dans la Z, Nissan a enfin intégré de vrais sièges Recaro Amen ! Ce n’est pas un détail ça change vraiment beaucoup de chose, la conduite en est améliorée, les anciens sièges n’offraient pas un bon maintien. L’expertise Recaro n’est plus à faire, très peu de constructeur proposent ce type de sièges à part Renault Sport sur la Mégane RS c’est trop rare à mon goût. Une fois posé dans les magnifiques baquets en Alcantara et Cuir, j’appuie sur le bouton « Start », le démarreur titille le V6 et le chant du six cylindres occupe tout le cockpit. On a vraiment l’impression d’avoir le moteur sur les genoux, cette 370 Z Nismo n’aime pas se faire discrète pour notre plus grand bonheur.
A moi les petites routes habituelles des Yvelines, ne pensez pas amener votre petite famille en weekend, n’y pensez vraiment pas puisque ce n’est tout simplement pas possible. Ce n’est pas nouveau mais la 370Z n’offre que deux places et un coffre pas franchement généreux (235l) mais bon on s’en fout puisque cette voiture est avant tout une voiture d’égoïste célibataire.
Un des plus gros défauts du précèdent modèle était son aileron beaucoup trop massive empêchant de correctement voir les usagers dans la lunette arrière. Autre effet de bord de ce gros aileron, lors des accélérations, un volume d’air trop important appuyait sur l’arrière de la voiture, résultat la bête se cabrait littéralement. Nissan a corrigé le tir en greffant un petit aileron simple et diablement efficace puisqu’il permet de bien voir à l’arrière et la voiture ne se cabre plus, What Else ?
La boite de vitesses à 6 rapports est un regale à l’usage, une fois le S-Mode activé, la boite simulera des « talon pointe » à chaque rétrogradage et c’est diablement efficace.
Le V6 est toujours aussi fougueux que sur l’ancienne version, ça pousse fort et tout le temps, il ne s’essouffle jamais mais vraiment jamais. Il faut être assez attentif avec ce type d’engin, durant mon essai j’ai eu que du temps sec donc pas de crainte à avoir mais sur sol mouillé c’est une autre histoire. Je pense que l’expression « avoir un oeuf sous le pied » prend tout son sens. Même avec les excellentes conditions d’essai, il n’a pas été rare de déclencher l’ESP juste après une reprise des gaz un peu trop brutale.
Seule reproche sur la conduite est sans doute la consommation, bon déjà la conso instantanée on oublie sachant que le curseur ne va pas au delà des 20l/100km. Durant cet essai j’ai dû faire une moyenne de 16l/100 km. Il est vrai que je n’ai pas eu le pied léger mais bon c’est ça aussi d’avoir un V6 atmo sous le capot.
Ambiance à bord
Sans être une révolution le système d’infotainement Nissan Connect emprunté aux anciens modèles Infiniti fait très bien le job. Les 3 tachymètres sur la planche de bord rajoutent du charme à cette sportive en affichant la tension de la batterie, la température d’huile et l’heure.
Les finitions sont correct pour une voiture japonaise, les surpiqures rouges sont omniprésentes, le volant en alcantara offre un excellente maintien
Ses principales concurrents ?
- Porsche Cayman GTS (76190€)
On aime
- Le tempérament fougueux du V6 atmo
- les sièges Recaro <3
- Le coloris blanc nacrée avec le rouge laqué
On n’aime pas
- Sa ligne moins agressive
- son appétit de glouton
Prix: 45.900€
Les temps sont durs pour les sportives qui sont très souvent confronté au problème de malus, la 370Z Nismo ni échappe pas avec un malus de 6000€. Mais il faut continuer à faire de telles voitures avec des gros V6, beaucoup de constructeurs ont recours au downsizing mais Nissan sauvegarde le mythe de la 370Z sauce Nismo. Je ne trouve pas son prix excessif même avec le malus elle reste une voiture d’exception.
J’ai beaucoup apprécié cet essai bien que court mais c’était toujours trop court. J’avais déjà été très impressionné par le précédent modèle, cette version 2015 vient confirmer et de plus Nissan a rajouté tout ce qui manquait pour moi afin d’en faire une voiture presque parfaite.