Sur l’ensemble des voitures disponibles sur le marché des véhicules hybrides, le constat est le même, on ne mélange pas performance et hybride (sauf pour les supercar dernièrement..). C’est Toyota qui a lancé ce mouvement avec l’arrivée sur le marché de la Prius en 2009, on connait aujourd’hui le succès qu’elle a rencontré, depuis quelques années, plusieurs constructeurs se sont lancés sur le marché pour tester l’engouement du grand public. (Volvo, PSA, Lexus, Infiniti, Audi, Porsche…). J’ai eu l’occasion de tester la premiere voiture « haut de gamme » hybride l’année dernière l’Infiniti M35h, une luxueuse berline avec sous le capot pas moins de 364ch (V6 3.5 et moteur électrique), Infiniti a corrigé le tir en gardant le même bloc moteur mais dans un gabarit moins imposant, un caractère beaucoup plus sportif, ça décoiffe et cela s’appelle Q50.
Design
La nouvelle Infiniti Q50 souffle comme un vent rafraichissant sur Infiniti et plus particulièrement sur ces berlines qui n’avaient pas vraiment de courbes sportives malgré des blocs moteurs intéressants. Ce modèle est taillé au couteau, on ne peut pas nier la nouveauté, la marque japonaise a pris des risques mais il sont mesurés, le plus flagrant sur la face avant où l’on retrouve une forme d’agressivité sans compter les magnifiques feux de jours à LED formant le dessin d’un regard. Les jantes de 19 pouces participent à l’image sportive de cette voiture, je suis un peu plus réservé sur l’arrière de la voiture qui est presque un copier-coller de la M35h un peu revu mais la double sortie assez énorme en dit beaucoup sur les performances.
Moteur
Sous le capot, comme je vous l’ai indiqué on ne change pas une équipe qui gagne, un bloc 6 cylindres en V 3.5 couplé à un moteur électrique ce qui développe en tout 364ch et franchit le 0 à 100 km/h en 5,1s, une vraie petite bombe hybride.. C’est ce que je me suis dis la première fois que j’ai vu la puissance de ce Q50 hybrid. Voici un aperçu des différentes motorisations sur ce Q50 :
– Q50 Diesel 2.2l de 170ch en propulsion disponible en boite manuelle et boite automatique 7 rapports
– Q50 Hybrid V6 3.5 et moteur électrique pour 364ch disponible uniquement en boite automatique 7 rapports avec au choix propulsion ou 4 roues motrices
Voici en détail la fiche technique du modèle essayé :
Cylindrée : 3 498 cm3
Types : 6 cyl en V + 1 moteur électrique
Puissances : 364 ch cumulés (306 ch à 5 000 tr/min + 50 kW/68 ch)
Couples : 546 Nm (350 Nm à 5 000 tr/min + 270 Nm)
Transmission : roues arrière ou 4×4 AWD
Boîte : 7 rapports, automatique
Dimensions (L/l/h) : 4 800 x 1 820 x 1 430 mm
Coffre : 400 l
Poids : 1 825 kg (5 kg/ch) (AWD : 1 903 kg/5,22 kg/ch)
0-100 km/h : 5,1 s (AWD : 5,4 s)
Vitesses : 250 km/h
Consommations : 6,2 l (AWD : 6,8 l)
Émissions de CO2 : 144 g (AWD : 159 g))
Sur le papier ce moteur a de quoi séduire, un V6 sur un véhicule hybride on ne voit pas cela tous les jours.
Conduite
Avant de parler de la conduite à proprement parlé il faut que je vous parle du DAS (Direct Adaptive Steering), Infiniti a développé une véritable innovation, Sebastien Vettel lui même a participé à ce développement afin de pousser la perfection de ce système au maximum. Il s’agit de la première direction robotisée au monde sur une véhicule, sur une voiture « lambda », le volant est relié aux roues par l’intermédiaire d’une colonne de direction, sur le Q50 il y a encore cette colonne mais elle est passive, la législation oblige encore a conserver cette colonne de direction, le Q50 utilise un calculateur qui va permettre de transmettre les informations aux roues mais d’une manière électronique et non plus mécanique (exercer un rayon de braquage ou agir sur la sensibilité de la direction). Les réfractaires à ce système peuvent se rassurer, les calculateurs sont triplés, en cas de défaillance électronique, le second prend le relai (la colonne mécanique peut être activée en cas de besoin) mais cela semble presque impossible surtout que ce système est utilisé par Airbus sur les avions donc cela en dit long sur la fiabilité d’un tel système. Ce DAS permet donc de faire plus de choses avec la direction, d’alléger le système et même de supprimer la moindre vibration dans la direction. Cela permet donc de réduire ou d’augmenter le rayon de braquage si l’on se retrouve en mode sport, la direction sera donc plus raide avec un ratio plus faible.
La conduite se révèle très agréable, le fait de ne plus sentir de vibrations dans le volant et de régler ses propres préférences dans les paramètres de la voiture cela rajoute un peu de piquant. La boite automatique séquentielle à 7 rapports fait des miracles, elle passe les rapports sans demander son reste, les palettes sont là quand on veut jouer. D’ailleurs sur ce modèle propulsion, en sortie de virages, elle s’avère assez joueuse pour peu qu’on écrase la pédale d’accélérateur en avance, l’arrière en redemande et c’est fun.
J’ai beaucoup apprécié le nouveau dispositif Infiniti InTouch avec ses deux écrans tactiles présent sur ce modèle mais je reviendrai sur ce point un peu plus bas. Sur le compteur, l’écran central est couleur et d’une taille très satisfaisante là où l’écran monochrome sur le M35h faisait clairement pitié.
Pendant cet essai, je ne vais pas vous cacher que j’ai rarement conduit en mode « normal » ou « confort » mais plutôt en mode « Sport », suspensions sport, étriers 4 pistons, cette finition Sport est parfaite. Une fois rendu sur les petites routes sinueuses des Yvelines, c’est clairement son terrain de jeu, le Q50 avale les virages sans broncher. Le passage du mode électrique au mode thermique se fait tout en douceur, dès que le V6 se réveille on entend un bruit rauque et je peux vous dire que l’échappement libère une mélodie pas vraiment désagréable pour les oreilles. C’était assez drôle pendant cet essai en ville, en mode électrique cette voiture passe presque inaperçu avec un son inaudible mais dès que l’on écrase un peu la pédale et que le V6 se met en route les gens se retournent et on devine presque leur pensée « Mais ça vient de cette voiture ce bruit ? ». Pourtant pas d’échappement sport mais c’est plutôt agréable au désagrément du porte monnaie avec la consommation qui grimpe trop vite mais c’est tellement bon de la faire chanter.
Ambiance à Bord
A l’intérieur ce qui saute aux yeux c’est le nouveau module Infiniti InTouch qui ravira les plus geeks d’entre nous avec deux écran tactiles dont un tout nouveau qui est le centre névralgique de la voiture, c’est via cet écran que vous allez pouvoir régler les caractéristiques de la voiture, basculer du mode GPS, au mode radio…
Infiniti InTouch permet de relier votre voiture à internet et utiliser des applications préchargées dans votre voiture tel que Facebook, vos emails, cela fonctionne avec Android via une application dédiée en Bluetooth alors que pour la version iPhone il faudra brancher un câble, petit bémol pour le téléphone d’Apple.
Sur ce système, on peut mémoriser des profils jusqu’à 4 avec des applications différentes en fonction des préférences de chacun, la voiture peut donc mémoriser pas moins de 96 paramètres comme la position du siège, du volant, les modes de conduites, les applications …
J’ai pu utiliser InTouch, l’appairage est simple mais pour le moment je trouve que l’intérêt des applications est limitée il n’y a pas assez de choix, la valeur ajoutée dépend du catalogue d’applications, si il n’y en a que très peu, je pense que cela va perdre de son intérêt. Techniquement l’écran est assez réactif, par contre il est très exposé aux reflets ainsi qu’aux traces de doigts mais pour le dernier point c’est assez logique vu qu’il est tactile.
Infiniti m’a signalé l’arrivée prochaine de l’application Coyote comme le propose déjà Renault sur son système R-Link.
Ce que j’ai aimé :
- Nouveau look sportif et dynamique
- Agrément de conduite excellent pour cette motorisation V6 hybride
- Bonne évolution de l’électronique embarqué notamment avec Infiniti InTouch
- Sonorité de l’échappement
Ce que je regrette :
- Coffre trop petit pour une berline de cette taille
- Finition Sport un peu trop discrète surtout à l’intérieur
Prix du modèle d’essai : 53.720 € (Environ 60.000€ avec les options)
Pour résumer en quelques mots cet essai, j’ai été très agréablement surpris par l’évolution technologique d’Infiniti, le constructeur était clairement à la traine face à une concurrence à la pointe de la technologie. Avec ce Q50, Infiniti rattrape ce retard, nous propose une motorisation aboutie, des performances très très correctes pour ce genre de voiture, un design réussi, sportif et très cohérent avec le comportement de la voiture. Sur cette finition Sport je regrette que l’intérieur de la voiture n’évolue pas avec la nomination de la finition, pas de vraies sièges baquets ou des surpiqures rouges.
Merci à Infiniti France pour nous avoir fait confiance à l’occasion de ce nouvel essai.
Article intéressant mais par pitié, faites-vous relire si vous avez des lacunes en orthographe: c’est plein de fautes.