4eme Génération de Clio RS, elle a été lancée il y a de ça presque 3 ans, j’avais eu la chance de prendre son volant en version Cup (châssis sport, étriers de freins rouge). J’en avais gardé un bon souvenir, malgré des finitions intérieures pas vraiment à la hauteur et des sièges vraiment pas terribles. Renault a décidé de prolonger le plaisir avec la Clio RS Trophy EDC 220.
A-t-elle gommée les défauts du précédent modèle ? La réponse dans cet article.
Design
La formule n’a pas évolué ou de manière très discrète, seul un œil expert saura différencier une version RS 200 d’une version Trophy 220.
Voici la liste des changements :
• Nouvelles jantes de 18 pouces « RADICAL » avec finition diamant
• Badge « Trophy » sur la lame avant et en bas des portières arrière
• Camera arrière sur le logo Renault comme sur la Clio Initiale
• Nouveaux sièges baquets en cuir avec surpiqures rouges
En dehors de ces éléments rien à signaler, elle est toujours aussi belle dans sa livrée Jaune Sirius. Je précise que sur la Trophy, Renault propose également une peinture inédite blanc mat’.
Moteur
La grosse nouveauté sur ce modèle c’est quand même sa motorisation qui passe de 200 à 220ch.
Voici les caractéristiques :
- Bloc moteur 4 cylindres en ligne 1.6 16s avec turbo
- Puissance de 220ch à 6250 tr/min
- Couple maxi de 260 Nm (+20Nm par rapport à la Clio RS 200) à partir de 2000 tr/min (fonction overtorque permet d’atteindre 280Nm en 4e et 5e vitesse)
- Boite de vitesses automatique EDC à 6 rapports
- 0 à 100km/h en 6,6s
- Vitesse maximum de 235 km/h
- Emission de C02: 135g/km contre 144 pour la Clio RS 200 permettant de passant de 500 à 250€ de malus
- Poids de 1204kg
Je vais être honnête, même si cela fait 2 ans que j’ai essayé le précédent modèle, la différence ne saute vraiment pas aux yeux. J’ai l’impression que l’échappement est un poil plus expressif mais là encore aucune certitude. Malgré ça, le petit bloc 1.6 se débrouille toujours aussi bien, sa boite EDC répond toujours présente et gagne en rapidité.
Conduite
Sur cette Trophy 220, il y a pour moi un gros manque : un autobloquant. On l’a vu avec Peugeot et sa 208 GTI qui en a ajouté un sur sa version 30th anniversaire, je pense que les fans de Renault attendaient cet équipement avec impatience sur cette version ++ de la Clio RS mais non.
Dommage donc de ne pas avoir d’autobloquant, je vous rassure on peut quand même s’éclater à son volant mais pour moi c’est le genre d’équipement qui n’aurait pas été de trop même si les liaisons au sol ne sont pas si mauvaises.
Les sièges ont été changés, ils sont plus confortables, maintiennent mieux et vont mieux vieillir je pense. J’avais été très déçu sur le précédent modèle avec des sièges baquets de mauvaise facture en mousse. Ici, Renault a pris en considération les retours clients, des Recaro auraient été le summum mais il faut saluer les efforts faits.
Je parlais de l’échappement un peu plus haut, en mode RS, les pots crépitent et au passage de chaque rapport ils répondent présents par un « plop » petit détail mais sympa sur ce genre de bombinette.
Il y a un bouton magique situé près du frein à main : RS Drive
La voiture dispose de 3 modes de conduite : Normal, Sport et Race
Ce bouton permet de changer le tempérament de la voiture en agissant comme très souvent sur la direction, la réactivité des pédales, le régime moteur, la loi de passage des rapports ainsi que sur l’ESP qui sera totalement désactivé en mode Race. Sur ce chapitre, j’ai noté que la boite EDC a bien gagné en rapidité, chose qui avait été reprochée à la précédente Clio RS.
Ambiance à bord
A l’intérieur, on arrive à faire la différence avec l’intérieur d’une Clio classique, je suis assez fan des ceintures rouges pour renforcer le tempérament sportif. En revanche les plastiques imitations carbones ne sont pas franchement une réussite, ça fait « cheap ».
Le mélange de plastiques moussés et durs est discutable mais là on parle de la Clio, pas mal de choses ont déjà été dites à ce sujet.
Du côté infodivertissement, on ne change pas une équipe qui gagne avec le R-Link qui est toujours aussi efficace, bien que dépassé quand on a gouté au R-Link 2.
Conclusion
J’avais émis une question en début d’article « A-t-elle gommé les défauts du précédent modèle ? ». Pour moi elle a amélioré quelques éléments comme les sièges, la rapidité de sa boite EDC et son moteur. Mais ces changements ne sont pas significatifs sur la conduite, l’ajout d’un autobloquant aurait je pense, changé la donne et on aurait eu l’impression d’avoir entre les mains une autre voiture. L’ajout de puissance de 20ch n’est pas significatif, on ne ressent pas vraiment la différence de puissance à son volant.
Elle n’en reste pas moins une super petite voiture sportive, il y a vraiment moyen de s’amuser à son volant, le bruit de l’échappement en mode Sport n’est vraiment pas vilain et donne beaucoup de sourires.
L’écart de prix avec la Clio RS 200 EDC est de 3050€, je le trouve un peu élevé quand on fait l’addition des faibles nouveautés. C’est peut-être le prix de l’exclusivité car c’est une édition limitée numérotée.
Merci à Renault pour le prêt de cette petite bombinette qui va vite.