Tout petit, ma passion pour l’automobile n’était un secret pour personne, je jouais comme beaucoup d’enfants aux petites voitures en me prenant à rêver quelques fois de pouvoir conduire ces bolides dans la vraie vie quand je serai grand… Je n’aurais pas imaginé une seule seconde que ce rêve serait accessible un jour, Porsche c’est un vieux rêve, c’est une marque qui représente pour moi un héritage, une classe, LE 6 cylindres à plat (Flat 6) ainsi qu’un design très emblématique. Le temps d’un mail à Porsche France, réponse positive (à ma grande surprise) et rendez-vous pris pour essayer le temps d’une journée un modèle frappé à l’écusson de Stuttgart, ne retenez que quelques mots : Porsche Boxster S.
Le Porsche Boxster a fait son apparition en 1996, son nom provient de la fusion entre le mot Boxer qui est son type de moteur à plat position centrale et le mot Roadster. Ce modèle est arrivé pour séduire une clientèle qui ne pouvait s’offrir une 911, l’idée était de proposer un ticket d’entrée pour tous ces passionnés du monde Porsche. Ce modèle est donc décliné en deux versions :
- Boxster : Flat 6 Boxer 2.7 de 265ch avec 280 Nm de couple
- Boxster S : Flat 6 Boxer 3.4 de 315ch avec 350 Nm de couple
Cette nouvelle livrée est sortie en 2012, par rapport à l’ancienne génération, nous avons un gain de 5ch sur le Boxster S et 10ch sur le Boxster tout en diminuant la cylindrée sur le Boxster en passant de 2.9 à 2.7.
L’avantage de cette pratique de réduction de cylindrée est la diminution de la consommation entre 10 et 15% par rapport à l’ancienne génération ce qui n’est pas négligeable lors de l’achat d’une telle voiture.
Design
Le nouveau Boxster s’embellit au fur et à mesure des générations, avec ce modèle 2012, son design est tout simplement magnifique, elle a un peu des airs de Carrera GT quand on regarde les flans, je n’arrive pas à lui trouver un défaut. Les ouïes latérales pour aérer le moteur sont proéminentes, la face avant ne trompe personne, on a bien à faire à une Porsche avec ces feux si emblématiques. Sur ce Boxster, les feux sont à fond noir, avec le coloris jaune cela permet de réaliser un contraste très intéressant et très dynamique. Les feux de jour à LED sont déportés dans le pare choc sous la forme d’une ligne horizontale.A l’arrière de ce Boxster, les connaisseurs sauront faire la différence entre la version « normale » et la déclinaison S grâce à sa double sortie centrale contre une seule sortie centrale pour le modèle d’entrée de gamme. Ce que j’aime beaucoup avec Porsche c’est l’héritage de ce design qui a fait son succès, au final il n’évolue que très peu mais c’est tout à leur honneur et ça fonctionne. Le petit détail qui tue ce sont les feux arrières profilés pour l’aérodynamique dans la continuité de l’aileron.
Moteur
Si je vous dis Flat 6 ? Ce nom est mythique, depuis ses début, Porsche a misé sur ce 6 cylindres à plat, avec des top et des flops mais aujourd’hui le constructeur de Stuttgart a un produit extrêmement abouti. Je n’avais encore jamais vu de ma vie ce bloc moteur, sur le Boxster S il est très difficile d’admirer le moteur puisque ce dernier est tout simplement invisible. Non ce n’est pas une blague, le constructeur a décidé de masquer le moteur, en ouvrant la malle arrière il y a deux bouchons aux extrémités de la voiture pour ajouter de l’huile et le liquide de refroidissement c’est tout ce que l’on peut « voir » du moteur.
Son 6 cylindres à plat de 3,4 l est en position centrale arrière, doté des systèmes DFI et VarioCam Plus, lui offre 50 ch et 80 Nm supplémentaires par rapport au Boxster – soit 315 ch à 6 700 tr/min. Son couple maximal de 360 Nm est disponible entre 4 500 et 5 800 tr/min. Le 0 à 100 km/h est franchit en 5,1s (4,8s avec la boite PDK en mode Launch Control) et une vitesse maximum de 279 km/h. J’ai eu la chance d’avoir un modèle équipé d’une boite de vitesse automatique PDK, j’avais beaucoup entendu parler de ces trois lettres sans évidemment pouvoir me faire une idée en pratique, je reviendrai sur cette expérience un peu plus tard dans l’article.
Niveau consommations, j’ai été assez étonné, sur autoroute avec le régulateur à 110 km/h, le Boxster S ne consomme pas plus de 6,8l/100km, sur route nationale avec un rythme un peu plus soutenu je tournais autour des 10l/100km ( et 15l/100km en mode Sport Plus). Ces consommations ne sont vraiment pas énorme comparé à la puissance de ce moteur, on peut donc voir en pratique que Porsche n’a pas chômé sur l’optimisation de ce moteur.
Conduite
Bon après avoir parlé du design et du moteur de ce Boxster S, le plus important reste quand même de savoir comment cela se passe en pratique. J’ouvre la porte, cette voiture requiert un minimum de souplesse pour rentrer dans les sièges en cuir noir surpiqués jaune, clé de contact à gauche, pas de doute nous sommes dans une Porsche.
Une fois le contact mis, un grondement métallique se fait entendre juste derrière moi, le Flat 6 répond présent. En conduite « normale » le bruit se fait assez discret, les rapports avec la boite PDK passent avec une discrétion déconcertante, pas d’accoups et une rapidité étonnante, c’est la meilleure boite automatique que j’ai pu utiliser jusqu’à maintenant, c’est dit.
Son poids de 1320 kg lui permet d’avoir une très bonne réactivité, de plus on a vraiment l’impression d’être à ras le sol, la position de conduite est très agréable, nous avons tout sous la main, un vrai petit kart de luxe. Quand je me suis installé à bord, j’ai tout de suite remarqué deux boutons près du pommeau de vitesse, Sport et Sport Plus (disponible avec le pack Sport Chrono Plus). Il faudra attendre de sortir des grandes agglomérations pour utiliser ces boutons. Une fois le bouton Sport activé, les suspensions se raidissent et surtout la voiture rétrograde deux, voir trois apports pour améliorer le couple moteur. Par exemple à 80 km/h, la boite PDK est sur la 6ème vitesse pour optimiser la consommation de carburant, un fois le bouton Sport pressé, instantanément, le Boxster S rétrograde à la 3ème vitesse dans un champs mélodieux, ensuite il suffit d’accélérer ce qui colle à chaque fois un grand sourire et aussi au siège.
En option, la boite PDK (2840,50€) peut être associée à des palettes au volant, en mode Sport ou Sport Plus, le passage des rapports est violent mais précis, le couple est impressionnant, chaque rétrogradage est accompagné d’un coup de gaz, ça secoue mais c’est vraiment du bonheur. L’ESP est bien présent il autorise quelques dérives mais reste omniprésent pour rattraper les erreurs éventuelles pour votre sécurité. Un aileron se déploie en cas de besoin à grande vitesse (à partir de 80 km/h) ou lors de l’utilisation du mode Sport ou Sport Plus pour améliorer l’adhérence des roues arrières.
Le freinage bénéficie de beaucoup de mordant, une bonne endurance, rien à lui reprocher de ce coté, autant ça pousse fort mais ça freine fort aussi c’est très rassurant.
Ambiance à Bord
A l’intérieur de ce Boxster S, deux places et pas une de plus nous sommes dans un roadster. Malgré cela, nous ne sommes pas vraiment étriqué, les sièges offre un bon maintient, le volant Sport Design (option à 418,60€ ) est tout simplement magnifique avec un savant mélange d’aluminium et de cuir. La philosophie Porsche « un bouton, une fonction » est forcément présente dans ce modèle, ce n’est pas vraiment choquant, on a tout sous la main, la capote se déploie et se rentre en quelques secondes, il est possible d’effectuer cette manoeuvre en roulant jusqu’à 50 km/h. Le modèle d’essai était équipé du PCM (Porsche Communication Management) avec tout ce que l’on peut attendre d’une voiture aujourd’hui, GPS, Bluetooth…
Le système est plutôt bien fini, j’ai particulièrement apprécié l’écran GPS incrusté dans un des cadrans du tableau de bord, la qualité de l’écran est appréciable.
Ce que j’ai aimé :
- Sensations de conduite
- Qualité de finition allemande
- Bruit métallique et mélodieux du Flat 6
- Comportement joueur et réactif
- Look sportif et affirmé
- Boite PDK incroyablement précise et rapide
- Consommation contenue
- Nombreux rangements et volume de coffre raisonnable pour un roadster
Ce que je regrette :
- Moteur invisible
- Certaines options « vitales » très coûteuses (Régulateur de vitesse : 394,68 €)
Prix du modèle d’essai : 83,171 € (prix de base : 61,661€)
Si je dois résumer cet essai en un mot cela serait : Sensationnel
C’était pour le blog le tout premier essai d’un constructeur aussi prestigieux que Porsche, j’ai beaucoup apprécié cette voiture, son comportement sportif, violent mais à la fois tellement « secure ». Sa couleur jaune Racing et son design très réussi m’ont valu de nombreux pousses levés et de sourires.
Porsche a su faire évoluer son Boxster dans le bon sens, il se bonifie de génération en génération et n’a aujourd’hui plus à rougir de ses grandes soeurs à 3 chiffres. Un énorme merci à Porsche pour m’avoir permis de conduire ce bolide le temps d’une journée et pour avoir fait confiance à AutoDay.