Entre rappels massifs, reculs stratégiques et batteries plus endurantes, l’actualité automobile de cette rentrée ne manque pas de contrastes. Alors que le champion de la fiabilité Toyota rappelle des véhicules et que Stellantis met en pause plusieurs usines européennes, d’autres acteurs misent sur l’innovation avec des modèles électriques plus accessibles, des autonomies en hausse et des salons remplis de nouveautés. Tour d’horizon des faits marquants.

Marché français & Europe

En France, le marché de l’occasion connaît une forte baisse des prix, notamment pour les modèles électriques (France Info). Un signe d’essoufflement après les années d’euphorie ?

Côté aides publiques, la sélection des modèles éligibles au nouveau bonus étonne : la Renault Zoe est maintenue, mais pas la R5, et certaines DS en sont exclues car jugées trop chères (BFMTV).

Pendant ce temps, les industriels ajustent leurs plans : Stellantis met sur pause six usines européennes (Les Échos) et recule sur son plan “100 % électrique” à l’horizon 2030 (Auto Plus). Porsche adopte une stratégie similaire en ralentissant son électrification (Caradisiac). Pourtant, Bruxelles maintient le cap et refuse d’assouplir les objectifs de transition (Rouleur Électrique).

Un contraste qui nourrit le scepticisme des concessionnaires, face à la fin des thermiques prévue en 2035 (Le Dauphiné).

Nouveautés & salons

Les grands salons reprennent des couleurs. Après Munich début septembre, c’est à Lyon en cette fin du mois que les nouveautés françaises, européennes et internationales se sont côtoyées (Caradisiac, L’Argus).

Dans le reste de l’actualité, d’autres surprises ne manquent pas :

• BMW iX3 (Nouvelle génération) : lancement sur la plateforme “Neue Klasse”, avec jusqu’à 805 km d’autonomie, batterie 108 kWh, et charge ultra-rapide (400 kW).
• Mitsubishi Eclipse Cross 2026, cousin du Renault Scénic (Turbo) ;
• Peugeot 208 concept modernisée (Motor1) ;
• Kia K4, une compacte au look électrique mais avec un moteur essence (Passion & Car) ;
• Dacia Duster Pick-up 2025 inattendu (L’Argus) ;
• et la spectaculaire Ferrari 849 Testarossa, hommage moderne sans nostalgie excessive (Carfans).

Technologie & innovations

L’innovation ne faiblit pas, et les constructeurs cherchent chacun leur levier pour faire la différence. Stellantis teste une nouvelle batterie qui promet +10 % d’autonomie grâce à une chimie revue et des gains énergétiques tangibles (Les Échos). De son côté, Tesla prépare une mise à jour majeure du Model Y, qui pourrait bondir de 25 % d’autonomie, une évolution attendue après plusieurs années de stagnation (Automobile Magazine). Renault n’est pas en reste avec une Mégane électrique “longue portée” prévue pour début 2026, dont la batterie de plus grande capacité vise à rassurer les gros rouleurs (Automobile Propre).

Sur le front de l’accessibilité, de nouveaux acteurs bousculent les codes : l’E-Car, une petite citadine électrique, est annoncée en Europe à partir de 15 000 € (Frandroid), et la BYD Dolphin Surf, bientôt produite en Europe, vise un prix similaire tout en misant sur une plateforme moderne (Rouleur Électrique). Ces modèles pourraient démocratiser l’électrique là où les citadines thermiques dominaient encore hier.

Les innovations concernent aussi le design. Selon le Figaro, les poignées de portières rétractables pourraient disparaître, jugées trop peu fiables et accidentogènes lors des crash-tests (Le Figaro).

À l’opposé, l’obsession de la vitesse reste d’actualité : déjà évoqué dans notre point actu début septembre (Autoday), la Yangwang U9 vient cette fois établir un record mondial homologué à 496,22 km/h, soit presque un demi-millier de km/h sur route fermée (Le Progrès).

Enfin, preuve que la sécurité reste un critère différenciant, la Nio Firefly, une chinoise électrique méconnue a été élue “la plus sûre du monde”, un titre qui pourrait lui offrir une notoriété soudaine (Men’s Up).

Industrie & international

Les rappels marquent l’actualité : Toyota rappelle 900 000 véhicules dont 80 345 en France car le tableau de bord ne pourrait plus s’allumer (Auto Journal) et Stellantis plusieurs modèles pour risque d’incendie batterie (France Info).

À l’international, la Chine continue son offensive : Xpeng s’associe à Magna en Autriche pour produire localement (Investing), et BYD mise sur la charge ultra-rapide et la production européenne (Rouleur Électrique). Lucid, à l’inverse, peine à structurer sa stratégie européenne (Le Blog Auto).

Enfin, un ancien cofondateur de Tesla investit dans une start-up visant à concurrencer le Cybertruck avec le mini pick-up Telo MT1 (Numerama).

Société & usages

Les voitures sans permis électriques attirent de plus en plus l’attention, grâce à leur accessibilité, leur taille compacte et leur vitesse limitée, idéales pour les trajets urbains ou pour les conducteurs sans permis B. Pourtant, elles soulèvent des questions de sécurité face aux véhicules classiques, et leur prix souvent supérieur à 10 000 € reste un frein pour certains acheteurs. La formation minimale nécessaire pour les jeunes utilisateurs complète ce tableau, donnant aux VSP un statut à la fois pratique et controversé (France Bleu).

Parallèlement, le style automobile continue de diviser : en chine, on ose des lignes audacieuses et futuristes, tandis qu’en europe, on reste fidèles à des designs plus sobres et classiques. Cette dualité soulignée par Audi avec ses 2 nouveaux concepts reflète deux visions du marché, chaque choix influençant les attentes des conducteurs et la perception des marques (Mobiwisy).

Pour conclure

Entre ambitions électriques, innovations techniques et réalités industrielles parfois brutales, le marché reste sous tension. Les prix de l’occasion chutent, certains constructeurs ralentissent leurs plans, pendant que de nouveaux venus comme BYD ou Lucid accélèrent en Europe. Une chose est sûre : les prochains mois seront décisifs pour savoir si l’électrique parviendra à convaincre autant les usines que les automobilistes.