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Premier contact – Lancia Ypsilon : renaissance italienne

13 ans se sont écoulés depuis l’arrivée en production en 2011 de la seconde génération de la Lancia Ypsilon, le petit modèle d’entrée de gamme de la marque italienne.

Après 12 années de production principalement portées par le marché transalpin et 8 ans d’absence en France – une éternité à l’ère automobile contemporaine – la marque Lancia et son petit modèle reviennent enfin sur nos routes avec style et modernité.

Cette troisième génération porte un lourd fardeau sur ses épaules : faire renaître la maison turinoise en Europe et transmettre l’héritage des anciens modèles iconiques voire légendaires comme la Stratos ou la Delta Integrale.

À l’évocation de ces voitures, on pense alors tout de suite au rallye, et Lancia le sait bien. C’est pourquoi le constructeur annonce son grand retour en compétition dès 2025 dans un championnat 100 % italien avant de participer au Championnat d’Europe des Rallyes, avec une version préparée pour le Groupe 4 (d’ailleurs disponible en vente libre au prix de 74 500 € sans homologation sur route).

Pour aussi satisfaire la soif de sport automobile chez les particuliers, Lancia nous dévoile l’existence prochaine de sa Ypsilon en version HF 4 roues motrices, une voiture 100 % électrique de 280 chevaux qui arrivera aussi en 2025.

Tout ceci nous met l’eau à la bouche !

En attendant, savourons dès aujourd’hui la Dolce Vita avec un premier aperçu de cette toute nouvelle Ypsilon sur nos belles routes de Provence, en version hybride et électrique.

Design

Le design de la nouvelle Lancia Ypsilon reprend de nombreux codes stylistiques du concept Pu+Ra HPE, présenté en 2023, qui a d’ailleurs remporté le prestigieux concours d’élégance de Chantilly cette année.

Le dessin de la face avant est marqué par « le calice », la calandre historique de Lancia ici sous forme de signature lumineuse à trois faisceaux LED. Ce parti pris très original a le mérite de distinguer la Ypsilon de ses concurrentes et de renforcer l’image de marque au sens propre.

Il nous a fallu quelques secondes pour apprécier cette forme un peu particulière qui tente de s’affirmer pour faire oublier les phares un peu bas par rapport à la calandre. Calandre qui est plus épurée en version électrique qu’hybride, car il n’y a pas besoin de refroidir par air les batteries, contrairement à ce qui est nécessaire en présence du moteur thermique. Cette différence saute aux yeux en présence des deux versions côte à côte, mais elle s’atténue grâce à la disposition logique des 4 trous qui laissent passer l’air pour le moteur.

À l’arrière, deux grands feux ronds rappellent ceux de la Stratos, que nous trouvons particulièrement élégants et intemporels. On peut même voir très clairement la légende du rallye des années 1970 sous certains angles, grâce à la présence d’un très léger béquet qui prolonge le cerclage des feux et les relie avec le nouveau lettrage Lancia.

Vue de profil, la ligne générale de caisse rappelle les cousines Peugeot 208 et Opel Corsa qui partagent la même plateforme et un certain nombre d’éléments en commun. Les dimensions sont d’ailleurs quasi identiques à celles des deux autres modèles, avec 4,08 m de longueur, 1,76 m de largeur et 1,44 m de hauteur. Seules les voies ont été élargies de 24 mm sur l’Ypsilon par rapport à ses cousines.

6 coloris sont proposés au lancement et évoquent certains minéraux pour suggérer un aspect premium au véhicule.

Intérieur

En ouvrant la portière de cette nouvelle Lancia Ypsilon, nous découvrons un habitacle à la fois soigné dans le style de la planche de bord et raffiné dans le choix des couleurs et des motifs.

Lancia a conçu la vie à bord de son véhicule en partenariat avec le fabricant de mobilier de luxe italien Cassina, qui donne d’ailleurs son nom au plus haut niveau de finition de la Ypsilon en édition limitée pour son lancement.

Le principal élément différenciant par rapport à d’autres intérieurs plus classiques est l’apparition d’une mini table basse posée entre les deux sièges passagers à l’avant, sous l’écran tactile central. Cette pièce inédite dans une voiture souhaite évoquer l’ambiance d’un salon italien. Pratique en tout cas pour poser quelques petits objets ou recharger son téléphone via la recharge par induction intégrée.

Le tableau de bord de l’Ypsilon profite d’un double-écran regroupant le système d’infodivertissement et l’instrumentation numérique, dont la surface totale est de 20,5 pouces, soit le plus grand de sa catégorie (10,25 pouces par écran). Cette grande dalle d’écrans est bien intégrée au dessin de la planche de bord et ne gâche pas le plaisir des yeux. On voit d’ailleurs très bien les informations derrière le volant dans cette Ypsilon, en comparaison d’une Peugeot 208 qui peut pénaliser le conducteur dans certaines positions du siège et du volant qui gênent la lecture du i-Cockpit 3D.

Bien que tout ceci soit très flatteur à l’œil, nous regrettons néanmoins la présence importante de plastique sur la plupart des surfaces. Nous aurions tout aussi bien apprécié qu’il y ait un peu plus de similicuir ou d’aluminium dans cet intérieur qui se veut premium.

De série, nous disposons entre autres des feux de croisement automatiques LED, du démarrage sans clé et de l’assistant vocal SALA.

Sont disponibles notamment en option les sièges chauffants et massants, l’éclairage d’ambiance et la conduite semi-autonome de niveau 2.

Tandis que les places arrière sont fonctionnelles pour accueillir des enfants, le coffre se situe dans la moyenne haute de la catégorie, avec un volume oscillant entre 309 et 352 litres.

Conduite

Pour ce premier aperçu sur route nous essayons les deux uniques motorisations disponibles au catalogue :

Les deux versions se complètent dans leur agrément de conduite respectif.

La version hybride, plus légère avec 1235kg sur la balance et moins puissante, est plutôt incisive dans les virages et garde une reprise tout à fait suffisante à l’accélération (0-100 9 sec). Le moteur thermique est bien souvent présent même dans les phases en villes, avec un léger sifflement de l’électrique qui vient surtout en assistance pour réduire la consommation. Sur notre trajet, nous avons relevé une consommation d’environ 5,5 litres au 100 kilomètres.

Quant à la version électrique, celle-ci gagne 300 kilos et 56 chevaux supplémentaires qui procurent des sensations légèrement différentes au volant. Les accélérations sont un peu plus vigoureuses (0-100 8,2 sec) et le poids du train avant est plus important. La direction reste néanmoins toujours précise ce qui rassure en virage. Nous relevons une consommation moyenne de 14 kWh, soit une autonomie possible de 364 km.

Dans les deux cas, l’Ypsilon offre un bon agrément grâce à la consistance de sa conduite et l’insonorisation dans l’habitacle très convaincante sur tous types de route.

Tarifs

Les prix se déclinent en trois niveaux de finitions : Ypsilon, LX, Cassina (édition limitée).

Ypsilon est disponible à partir de 24 500 € en version hybride (MHEV), et 30 800 € en version 100 % électrique (bonus déduit au barème 2024).

LX est accessible à 27 500 € (hybride) ou 37 800 € (électrique), et Cassina pour 28 000 € ou 39 500 €.

Étant donné que la marque transalpine veut positionner son modèle dans la catégorie des petites voitures premium, on retrouve les Mini Cooper et Audi A1 plus chères : 28 050 € pour l’anglaise et 27 230 € pour l’allemande, avec un niveau d’équipement de série inférieur et sans électrification à ces tarifs.

À des prix plus raisonnables du côté des généralistes, la Volkswagen Polo (Life 95 ch 24 975 €) et la Peugeot 208 (hybride 100 ch  23 550 €) sont des choix plutôt équivalents à partir de l’entrée de gamme.

Côté LOA, l’Ypsilon est disponible à partir de 195€/mois sur 36 mois avec un apport de 3675€ pour les particuliers, et dès 300€/mois sans apport pour les professionnels.

La petite italienne est produite à Saragosse en Espagne aux côtés de l’Opel Corsa et de la Citroën C3 Aircross, les autres citadines polyvalentes du groupe Stellantis.

La Lancia Ypsilon sera disponible à la vente dans 14 concessions en France, principalement situées dans des grandes villes, et bénéficiera du réseau d’après-vente du groupe Stellantis, avec 80 points de service aux normes Lancia répartis dans l’hexagone.

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