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Budget 2025 : la triple peine !

Alors que le Mondial de l’automobile de Paris bat son plein, le gouvernement français dévoile le projet de budget 2025. Même si ce budget doit encore être débattu à l’Assemblée nationale, on y voit un peu plus clair sur ce que le gouvernement prévoit pour les automobilistes et futurs automobilistes. Et les nouvelles ne sont pas bonnes du tout !

Vous avez pu lire ou entendre dans les médias que c’est une double peine qui s’annonce. C’est faux, c’est pire ! Car quand à y regarder de plus prêt c’est bien 3 sanctions qui vont frapper.

1. Plus de malus

Malus écologique (rejets de CO2) ou malus au poids, tout va augmenter !

Voyons d’abord le malus écologique. A compter du 1e janvier 2025, les véhicules les plus polluants devront s’acquitter de 70 000 € (60 000 € pour l’instant). Ensuite, le seuil de déclenchement passe à 113 gr de CO2/km (contre 118 actuellement). Concrètement, ça signifie que la majorité des voitures neuves seront concernés par un malus écologique. Il va devenir particulièrement difficile de trouver un véhicule thermique neuf qui échappe à ce malus.

Vient ensuite le malus au poids. Aujourd’hui fixé à 1600 kg, il n’y a pas de projet de modifié ce seuil en 2025. Il pourrait être rabaissé à 1500 kg en 2026.
En revanche, mauvaise nouvelle pour les voitures hybrides rechargeables (PHEV). Pour l’instant, si un modèle PHEV pouvait parcourir minimum 50 km WLTP en tout électrique, il était totalement exemptées. En 2025, fini ! Les PHEV seront concernés par le malus au poids avec un abattement de 200 kg. Oui, ça pique ! Certains estiment même que les hybrides rechargeables pourraient rapporter plus de malus que les diesels …

Avec ses augmentations de malus, le marché de l’occasion a de beaux jours devant lui c’est sûr. Mais peut-être que tout ceci va aussi inciter ceux qui le peuvent à acheter un véhicule électrique … Par sûr car …

Volvo EX30

2. Moins d’aides

C’est un véritable coup de ciseaux, voire de guillotines ! D’un côté, on pénalise le thermique (pourquoi pas si l’on souhaite verdir le parc automobile et lutter contre le dérèglement climatique. Mais d’un autre côté, on rabote voire on supprime les aides sur l’électrique.
Pourtant, il suffit de regarder ce qu’il s’est passé en Allemagne pour savoir que si l’on ne maintient pas des aides à l’achat de véhicules électriques, alors elles ne se vendent plus.

Plus de taxes sur les thermiques et les hybrides, moins d’aides sur les électriques : que vont faire les français ? Attendre bien-sûr ! Une grande partie d’entre vous vont naturellement choisir de conserver leur véhicule, peut-être ancien, peut-être polluant, quitte à prendre le risque de circuler dans des ZFE sans en avoir le droit.

Mais quand l’on sait que les tarifs de l’automobile ont augmenté de 49% en 15 ans, acheter une voiture neuve est devenu un luxe inaccessible pour beaucoup de Français. En 2024, le prix moyen d’une voiture neuve coûte 35 000 €, soit 2000 € de plus qu’en 2023 ! C’est pour cela que certains se tournent vers les véhicules électriques ou hybrides chinois car moins chers mais …

3. Les voitures chinoises fortement taxées

L’industrie automobile européenne est en crise. Pour la protéger de l’offensive chinoise, l’Europe a choisi de taxer fortement les véhicules chinois. Des droits de douanes de 10% sont déjà en vigueur pour les véhicules importés de Chine. A ces droits de douane s’ajouteront des « droits compensateurs ». Cette taxe supplémentaire entrera en vigueur au plus tard le 30 octobre 2024. Ces « droits compensateurs » sur les voitures chinoises ont été décrété par l’Europe à le suite d’une enquête qui a démontré que l’état chinois subventionnait ses constructeurs automobiles. Cette pratique porte un nom, le « dumping » et c’est totalement interdit.
Ainsi, BYD écopera de 17,4% de « droits compensateurs », 19,9% pour Geely et 37,6% pour SAIC (qui possède notamment MG). Tout ceci en plus des 10% de droits de douanes déjà en vigueur.

Le premier problème est que ces taxes vont se répercuter sur le prix de vente, ce qui va pénaliser les consommateurs aux plus petits budgets.

L’autre problème, c’est que des constructeurs européens avaient réagi pour affronter cette concurrence chinoise. Certains avaient conclu des associations avec les chinois. C’est le cas de Stellantis qui va commercialiser la Leapmotor T03. Volvo qui est associé à Geely ou encore Volkswagen partenaire de Xpeng. Ces droits compensateurs viennent donc plomber leurs stratégies. D’ailleurs, Volkswagen, le premier constructeur européen, a récemment déclaré dans un communiqué que « les effets négatifs [de la surtaxe des véhicules chinois] l’emportent sur les avantages possibles pour l’automobile européenne […]« 

Certes, l’Europe voulait certainement bien faire, mais le fait est qu’elle a pris une décision au détriment des consommateurs et des constructeurs. Tout ceci dans la perspective d’une interdiction de commercialiser des véhicules thermiques en 2035.

CONCLUSION

A niveau national : plus de taxes et moins d’aides.

Au niveau européen, une taxe déjà en vigueur et une surtaxe à venir sur les voitures chinoises qui étaient jusqu’à présent plutôt moins chères que leurs concurrentes.

La voiture qui s’était démocratisée depuis des années, redevient un bien de luxe dont de plus en plus de Français sont exclus. Il reste alors à guetter les bons plans, et Autoday.fr s’efforce de vous trouver les meilleurs offres.
L’autre solution possible est d’opter pour des offres de LOA (location avec option d’achat) ou de LLD (location longue durée). Ce n’est pas moins cher, mais le système de mensualités permet de mieux « encaisser » l’acquisition d’une voiture.

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