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Essai BMW iX3 – le meilleur des e-SUV allemand ?

BMW iX3 ©Autoday

Ce n’est plus de la concurrence mais une véritable guerre que se livrent les constructeurs sur le segment des SUV compacts électriques. Pour deux raisons évidentes : d’une part car l’électrification est dorénavant incontournable et d’autre part car aujourd’hui, le SUV est LE type de véhicule qui se vend ! Loin devant les berlines.

Alors au royaume de la voiture premiums (en Allemagne), la marque à l’hélice propose la version 100% électrique de l’un de ses best-sellers : le BMW iX3.

Design

Si vous aimez le BMW X3, vous aimerez forcément le BMW iX3 ! BMW a eu l’excellente idée de ne pas quasiment pas toucher au dessin de son SUV compact et de continuer à miser sur son pouvoir de séduction. Après tout, pourquoi changer une recette gagnante et qui marche depuis plusieurs années ?

Le iX3 mesure 4,73 m de long (+3 cm par rapport au iX3 thermique), pour 1,89 m de large et 1,67 m de haut. Des mensurations presque identiques à la version thermique.

On peut toutefois relever quelques petits détails qui différencient la version électrique de la version thermique : la double calandre BMW est un peu plus grande et « fermée » (aérodynamique oblige), les phares plus fins d’une dizaine de millimètres et un tablier avant plus sculpté. En revanche, BMW a aussi choisi de conserver des ouïes de refroidissement de la version thermique. Sauf que comme il n’y a pas de moteur ou d’éléments mécanique à refroidir, certaines de ces ouïes sont factices. On retrouve alors des inserts de plastiques qui ne plairont pas à tous.

Notre modèle d’essai était une BMW iX3 avec pack M Sport de série. Elle était équipée de nouvelles jantes aérodynamiques M au format 20 pouces (en option) qui ajoutent beaucoup de dynamisme à l’ensemble.

A l’arrière, le BMW iX3 est très statutaire. Il semble même plus musclé que certaines finitions du modèle thermique, surtout lorsque l’on constate la largeur copieuse des pneus. Il faut bien ça pour transmettre au sol les 286 ch et les 400 Nm de couple. On remarque également à l’arrière les feux tridimensionnels à LED très réussis.

Pour conclure sur le design, BMW réussi à proposer une véhicule électrique à l’esthétique très réussi car adoptant le design d’un SUV thermique particulièrement efficace et plaisant.

Ambiance à bord & infodivertissement

Tous les heureux possesseurs de BMW le savent, le conducteur est l’objet de toutes les attentions dans une béhème. Le iX3 ne déroge pas à cette règle. Tout est fait pour que le fameux « plaisir de conduire » soit total : l’instrumentation de bord est orientée vers le conducteur, le volant à trois branches est toujours là, les fauteuils offrent une assise et un maintien impeccables. Pas de doute, c’est une béhème !

Au chapitre de l’infodivertissement, il est constitué d’un ensemble de dalles entièrement numériques : un combiné d’instrumentation de 12,3 pouces face au conducteur et un écran central aux mêmes dimensions. Le système multimédia peut se contrôler directement depuis l’écran central tactile ou via une molette située à droite du levier de vitesse. Personnellement, j’adore car j’ai horreur des traces de doigts sur les écrans. D’autant que ce panneau de commande comporte tous les raccourcis nécessaires pour accéder directement aux fonctionnalités les plus utilisés.

Autre aspect de l’infodvivertissement très réussi, la vision tête haute (VTH). Les boutons situés sur le volant permettent d’afficher et de naviguer dans les menus sans avoir à quitter la route des yeux. Mieux, les infos de votre smartphone récupérées par Apple Carplay ou Android Auto sont affichées dans la VTH. Vous pouvez naturellement suivre votre navigation via Google Maps ou Waze par exemple mais aussi naviguer dans votre playlist Deezer. Et on peut pleinement profiter de sa musique car d’une part, notre modèle d’essai en version Impressive était équipé d’un vitrage calorifuge et acoustique. D’autre part, le sound-system Harman Kardon (en option) est très bien équilibré. Et d’une manière générale le iX3 se révèle très silencieux même à haute vitesse malgré son gabarit et son poids. Seul un petit bruit d’air au niveau du rétroviseur avant gauche peut se faire entendre vers 100-110 km/h.

Pour le reste, à bord du iX3 tous les occupants sont bien traités. Les passagers arrières profitent de sièges tout aussi confortables que les passagers avant. La largeur aux épaules à l’arrière est dans la très bonne moyenne. En revanche, propulsion oblige, la présence d’un tunnel central compromet quelque peu l’habitabilité du passager du milieu.

Comme toujours chez BMW, les finitions sont excellentes. Les matériaux sont de très bonnes qualités et très bien ajustés. Et il n’y a que très peu de plastiques durs.

Enfin, le coffre se montre plutôt logeable avec un volume de 510 litres. C’est correct mais il y a mieux. Un double fond permet d’accéder à un compartiment pour le logement des câbles. Personnellement je n’aime pas ça car dès que le coffre est chargé, l’accès à ce compartiment devient fastidieux voire impossible. On préfère largement un « frunk » (coffre d’appoint situé sous le capot avant) qui garantit de pouvoir toujours accéder à ses câbles de recharge même si vous êtes sur la route des vacances avec un coffre plein à ras bord.

BMW iX3 ©Autoday

Conduite & motorisation

Le BMW iX3 est propulsé par un moteur électrique BMW eDrive technology de 5e génération qui développe 286 ch pour 400 Nm de couple. Même s’il s’agit d’une motorisation électrique, le iX3 est fidèle à la tradition des BMW et les roues motrices sont à l’arrière. Le 0 à 100 km/h est effectué en 6,8 secondes.

Le moteur électrique est alimenté par une batterie lithium-ion d’une capacité nette de 74 kWh (80 kWh brute) qui peut se recharger jusqu’à 150 kW sur courant continu.

Cette batterie pourrait paraître un peu limitée en terme de capacité. Par exemple, le Skoda Enyaq iV 80 embarque une batterie de 77 kWh nette. Tout comme la Kia EV6 et ses 77,4 kWh de capacité nette.
D’autant que le iX3 n’est pas précisément un poids plume : avec 2,255 tonnes sur la balance et une aérodynamique moins avantageuse qu’une berline, on aurait pu croire que l’autonomie allait être médiocre. Il n’en est rien !

Au cours des 700 km de notre essai longue durée, nous avons relevé une consommation de 21,4 kWh/100 km sur autoroute avec le régulateur sur 130 km/h.
Sur le réseau secondaire en roulant entre 80 et 90 km/h, nous avons relevé une consommation moyenne de 17,6 kWh/100 km. Et dans le calvaire de la circulation parisienne (hors périph) on est même descendu à 14,8 kWh/100 km. Une sobriété assez incroyable qui peut s’expliquer par les bonnes conditions météo pendant cet essai (entre 15 et 18°C) mais pas seulement. Le travail de BMW pour optimiser les consommations est évident, et cette 5e génération de la technologie BMW eDrive rend ce SUV apte pour les longues distance puisqu’au regard de nos mesures, les 461 km WLTP annoncés par le constructeur sont réalistes et réalisables.

Grâce à la recharge à 150 kW, la recharge sur borne rapide se fait théoriquement en 32 min pour passer de 10 à 80%. Dans les faits, en raison de l’absence d’une fonction de pré-conditionnement de la batterie, nous avons mis 41 minutes (avec une température extérieure de 16°C). Mais peu importe car grâce à l’offre BMW du moment, vos recharges seront gratuites pendant un an !

Pour le reste, la conduite est évidemment très plaisante. La position de conduite est juste parfaite, l’insonorisation excellente et l’agrément est tout à fait conforme à ce que l’on attend d’une BMW. Une vraie BMW, donc avec une conduite résolument typée propulsion !
Dans de telles conditions, les kilomètres défilent sans fatigue. Notamment grâce au large éventail de systèmes d’aide à la conduite proposés de série comprenant le Driving Assistant Professional avec l’assistant de direction et de contrôle de trajectoire et le régulateur de vitesse actif avec fonction Stop&Go qui se montre juste parfait dans les bouchons !

3 modes de conduite sont disponibles : Sport, Comfort et Eco Pro. Dans tous les cas, on a été surpris par le confort à bord, malgré les jantes de 20 pouces de notre modèle d’essai.

S’il faut en trouver un, le seul défaut que l’on pourrait relever au chapitre de la conduite est le son artificiel d’accélération diffusé par le haut-parleurs que nous n’avons pas trouvé très agréable ni réussi. Donc on s’est empressé de les désactiver.

Ce BMW iX3 est donc très bien abouti sur le plan de la conduite … aussi.

On aime

On regrette

Modèle essayé

BMW iX3 M Sport Impressive
69 950 € TTC + 8 250 € TTC d’options = 78 200,40 € TTC hors option

Concurrence

Audi Q4 e-tron
à partir de 59 700€ TTC pour la version « 45 e- tron » (265 ch, 77 kWh nets)

Mercedes EQB
à partir de 64 650 € TTC pour la version 350 4MATIC AMG Line (215 ch, 66,5 kWh nets)

Tesla Model Y Grande Autonomie (75 kWh nets) , transmission intégrale (Dual Motor) 59 990 € TTC

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