Autoday

Premier contact Seat Arona

Nous avions été plus qu’agréablement surpris par le Seat Ateca, donc à l’annonce de la présentation de son petit frère, le Seat Arona, nos attentes étaient grandes.

D’autant que la fratrie des SUV Seat est sur le point de s’agrandir prochainement. La marque espagnole va prochainement lever le voile sur la version longue (7 places) de l’Ateca.

En attendant, voyons si le petit dernier est-il aussi bien né que son prédécesseur ?

Design

Comme beaucoup de SUV, le Seat Arona diffuse bel et bien l’impression de robustesse que l’on recherche sur ces véhicules. Ceci tient à sa garde au sol haute (19 cm) et ses grandes roues (17 pouces de série, 18 en option).

L’Arona n’est toutefois pas dénué du caractère Seat : les codes stylistiques de la marque ibérique sont bien repris et intégrés dans ce nouveau SUV urbain, notamment cette double ligne de coupe sur le profil.

Pour ma part, je note sur ce SUV urbain la grande superficie de vitres latérales. C’est un petit travers que nous avions relevé sur le Peugeot 2008 : certes cela permet une meilleure visibilité et un habitacle plus lumineux mais depuis l’extérieur cela donne au véhicule un style plus proche d’une berline compacte que d’un SUV.

Ambiance à bord & techno

la marque latine du groupe VW n’oublie pas ses origines et se démarque des intérieurs parfois ternes en proposant des personnalisations de l’habitacle grâce à des inserts colorés très sympa. Il ne s’agit pas d’une nouveauté sur le segment mais les ambiances qui sont rendues peuvent être très fun et pétillantes.

En revanche, les plastiques durs sont présents quasiment partout. C’est moins flatteur au toucher mais la qualité perçue demeure à un bon niveau car l’assemblage est sérieux et les plastiques, mêmes durs, résistent aux accrocs et rayures. L’info-divertissement hérité du groupe Volkswagen se montre, comme sur les autres modèles, ergonomique, réactive et fluide. En attendant la commercialisation à venir des versions équipées d’un tableau de bord entièrement digitalisé, nous avons pris le volant de la version équipée de compte-tours et tachymètre analogiques.

A noter également, l’intégration très prochaine de Amazon Alexa dans les véhicules. A ceux qui se posent la question : oui, le français fera partie des langues disponibles. Ceci traduit l’ambition de la Seat de proposer les véhicules les plus connectés du marché.

A ce propos, Apple Car Play, MirrorLink et Android Auto sont bien présents, ainsi que Seat Drive App, le portail d’applications propriétaire.

Enfin, parmi les aides à la conduite, notons que le Seat Arona en intègre certaines qui, jusqu’à présent n’étaient proposées qu’à partir du segment supérieur comme le Front Assist ou le système de freinage d’urgence et anti-multicollisions.

Motorisations et conduite

3 bloc essence sont disponibles :

Cette dernière motorisation permettra à l’Arona de se distinguer de la concurrence et de l’affronter par le haut car rares sont les SUV urbains qui offrent des motorisations dont la puissance va au-delà de 130/140 ch.

Pour les amateurs de diesel, le 1.6 TDI sera disponible en 95 ch et 115 ch. En revanche, seule la version de 95 ch pourra être combinée à la DSG7.

Au volant, je dois dire que j’ai été plus que convaincu par les motorisations essence et surtout par le 1.0 TSI de 95 ch. Pour vous dire honnêtement les choses, cette motorisation m’a été attribué pour l’essai : je ne l’avais pas demandé, persuadé qu’avec ce bloc l’Arona se montrerait sous-motorisé et poussif. Eh bien rien de tout ça ! Il s’avère volontaire et alerte dans toutes les conditions et offrant des relances tout à fait correctes. Dommage qu’il ne soit disponible qu’en boîte manuelle. Même en tout-chemin, son comportement est sain et rassurant. A l’image de l’Arona en général en somme.

 

Les grandes surfaces vitrées permettent de bien appréhender les conditions de circulation.

De plus, malgré une garde au sol de 19 cm, la prise de roulis de l’Arona est impeccablement contenue. On remercie les ingénieurs qui ont su exploiter la plateforme MQB-A0 et lui associer des suspensions adéquates. La seule ombre au tableau au niveau de la conduite vient du comportement un peu sous-vireur lorsque l’Arona est emmené à un rythme dynamique. La contre-partie de son comportement rassurant et homogène en toutes conditions.

 

Conclusion

Bien motorisé, plus que correctement équipé et distillant un agrément de conduite dès la plus petite motorisation ; il y a fort à parier que l’on tienne là LE concurrent des deux références françaises du segment que sont le Renault Captur et le Peugeot 2008.

Pour ne rien gâcher, l’Arona se montre doux avec votre porte-monnaie : l’entrée de gamme s’échange contre 16 500 € (600 € de moins qu’un Captur, 2000 € de moins qu’un 2008).

A l’autre extrémité, le finition Xcellence sur le bloc essence 115ch avec la DSG7 vous coûtera 23 345 € hors option (23 500 € pour un Captur Intens TCe 120 EDC, 25 000 € pour un 2008 GT Line PureTech 110 EAT6).

La guerre s’annonce rude mais les arguments du Seat Arona sont solides pour bousculer la suprématie des références du segment et prendre une place sur le podium tout en affrontant les concurrents coréens (Kona et Stonic) qui savent se montrer redoutables.

 

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