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Essai Toyota GR Supra – le souffle coupé

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La Supra c’est ce coupé mythique qui a fait et fait encore rêver beaucoup d’entre nous. Les amateurs de jeux-vidéo ont sans doute passé (virtuellement) de longues heures au volant des versions Mk3 et Mk4 de ce coupé légendaire.

Aujourd’hui, la Toyota GR Supra est de retour avec certaines parties mécaniques développées en commun avec BMW. Que vaut la Toyota GR Supra Mk5 ?

 

Design

On va se parler franchement : nous avons adoré le design de cette Toyota GR Supra séduit et surprend par ses lignes et ses proportions. La version jaune de notre essai semble, de surcroît, exacerber cela.

La voiture est basse (1,30 m), les ailes arrières sont bodybuildées, l’empattement est assez court (2,47 m) mais avec des roues ont un grand diamètre (19 pouces), le capot avant semble interminable et le tout dans une longueur plutôt compacte (4,38 m). Au final, on obtient donc une silhouette très ramassée et musclée : la Supra paraît vouloir vous bondir dessus !

Mais ce dessin n’est pas que fait pour exercer un pouvoir d’attraction tel que certains automobilistes qui la contemple en oublient qu’ils sont au volant (et c’est du vécu !). Le design est aussi au service de la performance. Le design optimise la pénétration dans l’air et l’appui aérodynamique, mais aussi la répartition avant/arrière du poids. À titre d’exemple, le pavillon à double bossage n’est pas qu’un  simple clin d’œil au passé : il réduit la traînée en diminuant la surface frontale du coupé, sans sacrifier pour autant la garde au toit. Sa faible hauteur est soulignée par une calandre avant proéminente flanquée de grandes prises d’air. Là encore, ces ouïes ne sont pas juste esthétiques mais indispensables au refroidissement du moteur.

En revanche, il faut noter la présence ça et là d’ouïes de ventilation complètement factices : dommage.

À l’arrière, l’arche du spoiler de coffre vise à éviter le phénomène de portance. De part et d’autre, les combinés de feux arborent un simple anneau intérieur. Quant aux feux antibrouillard et de recul, ils sont regroupés dans une matrice centrale de LED, à la base du bouclier trapézoïdal qui pointe en direction des roues. Un détail typiquement sportif car n’oublions pas que dans le nom de cette Supra il y a GR pour GAZOO Racing, la structure qui chapeaute le programme sportif international de Toyota (notamment les 24h du Mans).

 

Ambiance à bord & infodivertissement

La Toyota GR Supra est une stricte 2 places. Et parmi les 2 occupants de cette voiture, c’est clairement le pilote qui est placé au cœur de l’action.

Le poste de pilotage s’inspire largement des monoplaces. La bande horizontale mince et basse du tableau de bord dégage le champ de vision pour favoriser la précision en conduite sportive. De plus, le regroupement des principales commandes facilite la rapidité des gestes.

La planche de bord, la console centrale et les panneaux de porte forment un ensemble continu qui renforce l’homogénéité.
Petit détail plus qu’appréciable : contre la porte gauche et la console centrale, des capitons élaborés grâce aux retours d’expérience de GAZOO Racing offrent un appui pour les genoux. Et vous savez quoi ? C’est ultra-agréable et pas qu’en conduite sportive !

Très agréable également : les fauteuils. Confortables, chauffants et offrant un très bon maintien latéral. En revanche, j’ai un petit doute sur leur capacité à accueillir des « beaux bébés ». A tester. En tout cas, pour mon petit gabarit c’était impeccable.

 

Une fois correctement assis, le pilote découvrira un volant à 3 branches mais sans méplat (dommage). Derrière ce volant, l’écran 8,8” haute définition du tableau de bord avec au centre le compte-tours mais surtout, juste au-dessus l’affichage tête haute !

Un écran multimédia de 8,8” surplombe la planche de bord. Il est utilisable par fonction tactile ou par le biais d’un bouton rotatif. C’est plutôt bien fait et l’écran est réactif.

La dotation technologique est tout à fait au niveau des standards actuels. Et même si vous ne les utiliserez jamais, sachez que tout y est : du régulateur de vitesse adaptatif à Apple CarPlay en passant par le système audio à 10 haut-parleurs et toutes les aides à la conduite (qui sont autant d’abréviations dont je vous ferai grâce).

Un petit coup d’œil à l’arrière permettra de constater que le coffre est suffisamment spacieux pour accueillir les bagages du week-end pour deux personnes. Et moi qui suit golfeur j’ai apprécié la présence d’un panneau amovible permettant de loger un sac de golf.

 

 

Conduite et motorisation

J’aurai pu résumer ce paragraphe en 3 mots : « truc de fou ! »

Mais soyons plus précis : le 6 cylindres en ligne de 3,0 litres développe une puissance de 340 ch et un couple de 500 Nm. Il est équipé d’un simple turbocompresseur à double entrée, d’une alimentation par injection directe et d’une distribution variable en continu. Donc, le couple et la puissance sont disponibles pour arracher les 1500 kg de la Supra dès 1600 tr/min.

Et je vous supplie de me croire : c’est délirant ! Avec le Launch Control vous atteignez les 100 km/h en 4,3 secondes et la proximité du sol accroît encore les effets du catapultage, s’il en était besoin. Ajoutez à cela les sensations de conduites propres à une propulsion et vous comprenez pourquoi j’ai pris un magnifique coup de bambou.

Le dynamisme est vraiment là ! Sans aucun doute. Je n’ai jamais eu la chance de conduire la GT86 mais je me suis laissé dire que le chassis de la Supra est tout aussi rigide que celui de la GT86 mais la Supra a un centre de gravité plus bas, et une idéale répartition des masses avant/arrière (50/50). Par conséquent, elle n’est pas que performante sur les départs arrêtés. la Supra est aussi très agile en conduite dynamique sur des routes sinueuses : pas de prise de roulis, direction précise et tenue de route remarquable, notamment grâce à la suspension variable adaptative (AVS) qui réagit instantanément aux variations du revêtement. Grâce à des capteurs qui surveillent en permanence le style de conduite et l’état de la route, elle ajuste à chaque roue la dureté de l’amortisseur pour maintenir une assiette plane et la réponse directionnelle

Le freinage assuré par Brembo est aussi très bon et constant car doté d’un système de prévention du phénomène d’évanouissement (augmente automatiquement la pression des freins lorsque les disques  s’échauffent).

 

 

Modèle essayé

Toyota GR Supra Pack Premium  : 67 900 euros (sans option car pas d’option)

 

Concurrence

Porsche 718 Cayman (300 ch) – à partir de 60 860 € (mais c’est un 4 cylindres)

BMW Z4 M40i  (moteur identique à la Supra) – à partir de 68 000 €

 

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